Communiqué d’Antoine Mellies, Agnès Marion et Muriel Coativy – 16 mars 2016
Faisant feu de tout bois, le nouveau Président de région Auvergne Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, vient de faire figurer dans les orientations budgétaires 2016 de la nouvelle collectivité régionale, le soutien financier à la construction de l’A45 pour la bagatelle de 100 millions d’euros. Cette annonce prématurée est politiquement inacceptable pour trois principales raisons :
- Tout projet structurant déclaré d’utilité publique doit être financé par l’Etat et non par les collectivités locales, comme cela a été le cas concernant l’A89. A fortiori quand le montant prévisionnel de la subvention d’équilibre versée au concessionnaire, risque d’atteindre les 1.2 milliard d’euros au lieu des 845 millions annoncés, soit près de 70.4% du plan de financement constitué d’aides publiques au profit direct d’un concessionnaire privé. Pas un euro ne doit pris dans la poche des contribuables locaux !
- Aucune étude économique ne démontre que les effets positifs induits de la fluidification du trafic routier, seraient supérieurs aux conséquences désastreuses de la disparition immédiate de près de 500 hectares de terres agricoles et d’espaces naturels. La construction de l’A45 menacerait tout simplement de disparition un des poumons verts de la métropole lyonnaise. C’est la ruralité qui est attaquée !
- Le tracé figurant dans la déclaration d’utilité publique ne fait que reporter le goulot d’étranglement dans le couloir de la chimie, à hauteur de Pierre Bénite. L’augmentation certaine du trafic qui en résultera aura des conséquences désastreuses sur la portion de l’A7 qui traverse Lyon par le tunnel de Fourvière. C’est la sécurité et la santé des lyonnais est menacée !