Discours de candidature de Bruno Gollnisch à la présidence de la Région Rhône-Alpes

Par Bruno Gollnisch – 26 mars 2010

Monsieur le doyen d’âge, mes chers collègues,

J’ai l’honneur de présenter ma candidature à la présidence de notre Région.

Fidèle aux idéaux et aux principes que j’ai défendus avec mes colistiers du Front National lors de la campagne électorale, je souhaite avec leur aide, et celle de tous nos compatriotes, orienter l’action de la région selon le principe de soutien aux collectivités naturelles : familles, communes, métiers, pays, et non de soumission aux groupes de pression, occultes ou avoués, idéologiques ou financiers, qui accaparent les circuits de décision.

Je défendrai l’accueil de la vie par la mise en place d’un programme d’aide aux mamans en difficulté, aux personnes âgées menacées par l’isolement, et aux handicapés.

Je faciliterai l’accession des familles, y compris les plus modestes, à la propriété de leur logement, en contribuant à faire cesser la raréfaction artificielle du foncier constructible. Lire la suite

Ouverture de la mandature 2010-2014 par le Doyen d’age, Maurice Faurobert (FN)

Par Maurice Faurobert (FN), Doyen d’age du Conseil régional – 26 mars 2010

Mesdames, messieurs, chers collègues,

C’est en tant que doyen d’âge que je vais présider très temporairement notre assemblée, tout comme l’avait fait il y a 6 ans Albert Rosset.
Comme la procédure le demande, je vais appeler le benjamin de cette assemblée comme secrétaire de séance, M. Alexandre Gabriac.
Nous allons procéder à la vérification du quorum.
(Il est procédé à l’appel.)

Le quorum étant atteint, je déclare la séance ouverte.

Je vous indique que la séance est retransmise d’une part, en direct sur Intranet et sur le site Internet de la Région, d’autre part, sur les écrans installés dans le hall du bâtiment principal.

Permettez-moi d’abord, chers collègues, mesdames, messieurs, de vous féliciter pour votre élection ou votre réélection. Lire la suite

Compte de gestion 2008 du payeur général – Compte administratif 2008 – Rapport d’activité 2008 de la Région

Intervention d’Hugues Petit – 4 juin 2009

Rapports n° 09.12.332, 09.12.331 et 09.12.333

On reste toujours pantois quand on entend des gens comme Hamelin ou Cornillet, nos collègues, venir nous expliquer que vos recettes sont excessives alors que systématiquement en toute occasion, ils votent toutes les dépenses que vous proposez. Cherchez l’erreur ! Et qu’ils refusent systématiquement toutes les économies que nous proposons.

Simplement nous sommes, sauf erreur de ma part, à la dernière délibération sur un compte administratif dans cette mandature et j’espérais un peu naïvement qu’il y aurait un sursaut de bonne foi, sinon de vérité, et en fait je me rends compte que c’est toujours la même propagande que l’on nous ressert parce que la réalité des chiffres est simple. Lire la suite

Budget Primitif 2009

par Hugues PETIT

Chers collègues, la crise a bon dos ! Elle permet à M. Sarkozy de tourner le dos à tous les engagements qu’il avait solennellement pris devant le corps électoral, à tel point qu’hier le Canal Enchaîné titrait “Ca n’est plus Sarko, c’est ça r’cule” !

Voici quelques semaines, les membres les plus éminents du parti socialiste lui proposaient déjà une carte, je ne sais pas si c’était au tarif réduit que proposait Mme Royal. Plus méchants encore certains primitifs qui ont détecté chez M. Sarkozy le symptôme de la chiraquisation. C’est une expression qui me paraît franchement insultante.

La crise a bon dos pour Sarkozy, elle a bon dos pour Jean-Jack Queyranne, lequel vient ou va nous rajouter dès que cela aura été voté par sa majorité une louche d’emprunt, 57 M€, excusez du peu ! 16 % de plus que ce qui était prévu à l’origine ! Quand vous nous proposiez le chiffre d’origine, Président, vous écriviez qu’un endettement maîtrisé était un choix responsable. Là, votre emprunt, vous ne le maîtrisez plus tout à fait. C’est l’évidence.
Et tout cela au nom de la crise.

Mais quelle crise ? Je ne nie pas qu’il n’y a pas de crise mais quelle crise ? Pour tout le monde et en particulier pour le président tout à l’heure, il l’a dit, voilà comment il la décrite : “une panne de croissance impactée par la crise financière“. C’est vrai. Mais il y a derrière cette crise visible dont tout le monde parle des crises dont on ne parle pas, beaucoup plus profondes, beaucoup plus anciennes, beaucoup plus graves.

On pourrait en citer plusieurs, je m’en tiendrai à trois pour des raisons de temps : une crise de la mondialisation, une crise de la confiance et une crise de la responsabilité.

Pourquoi parler de cela ? Parce que c’est le diagnostic. Si nous nous trompons de diagnostic sur la crise, il y a peu de chance que les remèdes proposés soient les bons.

D’abord une crise de la mondialisation.
Indubitablement, il y a eu cet été une crise financière aux Etats-Unis. Ce sont les faits. Mais si cette crise s’est répandue si rapidement, c’est en raison de l’hyper mondialisation. Entendons-nous bien, la mondialisation a toujours existé, il y a toujours eu du commerce international. Les gens qui connaissent un peu l’histoire économique savent que déjà dans l’antiquité il y avait du commerce international. Mais il s’est passé quelque chose de nouveau au XXème siècle, c’est que les souverainetés sont tombées devant les réalités commerciales et qu’aujourd’hui les Etats n’ont plus aucun moyen de se défendre. Tant et si bien que les sommes, des milliards de dollars ou d’euros, passent en quelques secondes d’un pays à un autre. A tel point que les institutions les plus sérieuses, par exemple la BNP chez nous prête l’argent de ses clients à l’escroc américain Madoff.
Voilà la situation aujourd’hui.
Notre excellent collègue, Monsieur Avocat, disait tout à l’heure qu’on revenait au keynésianisme, mais la limite du keynésianisme, c’est la mondialisation. D’ailleurs, vous l’avez éprouvée cruellement vous-mêmes socialistes en 1983 quand il a fallu abandonner votre politique de relance par la consommation ; vous avez donné de l’argent aux Français qui ont acheté des produits à bas coûts qui venaient d’Extrême-Orient. Aujourd’hui, vous allez remettre de l’argent qui partira pour une bonne partie vers les pays qui ont des coûts de production plus faibles que les nôtres.

Cette première crise va engendrer une seconde qui est la crise de la confiance.
Aujourd’hui, on la voit de manière très nette. On a beau prendre des mesures pour essayer de redonner la confiance, elle ne revient pas. On met des taux d’intérêt à zéro, ce qui devrait doper la bourse, cela la dope 24 heures. Le lendemain, c’est fini. On dépense des sommes d’argent considérables à la Région, dans les départements, les villes, l’Etat, l’Europe, les Etats-Unis, et pourtant, la confiance ne revient pas.
Et pourquoi ne revient-elle pas ?
Parce que, nous le croyons, il existe une crise de confiance qui est très ancienne. Un signe ne trompe pas, c’est la crise démographique. Voilà quarante ans que nous assistons à une crise de la démographie, au triomphe du vieux Malthus qui pensait qu’à la fin du XXe siècle il n’y aurait pas loin de deux cents millions d’Anglais sauf si l’insuffisance de la production agricole faisait les ravages de la famine.
Ceci n’était pas vrai mais Malthus a quand même gagné en ce sens que les Etats aujourd’hui ont peur des enfants. Tous les moyens sont utilisés pour empêcher des enfants français de venir et le résultat, c’est qu’on est obligé, le croit-on du moins, de faire appel à l’émigration avec tous les problèmes qui en découlent.
On pourrait donner un autre exemple de cette inquiétude devant l’avenir, cette crise de la confiance, c’est l’attitude de plus en plus répandue devant l’automobile. L’automobile est un des secteurs qui a enregistré le plus de progrès dans le domaine de la sécurité et du confort et même de l’environnement. On le constate chaque jour, vous êtes derrière une voiture récente, il n’y a pratiquement pas de fumée qui sort. Si la voiture a une dizaine d’années, il y a des panaches énormes de fumée. On voit bien toutes les améliorations qui ont été apportées.

Crise enfin de la responsabilité.
A la fois l’Etat prétend tout faire et l’Etat n’assume pas ses obligations minimales, et la première de ses obligations, c’est quand même d’assurer l’avenir.
J’évoquais à l’instant la question de la natalité et le problème des retraites aujourd’hui, mais il faudrait aussi dire la folle attitude de l’Etat en matière d’emprunt dont nous sommes encore en train de donner un exemple aujourd’hui. Passe encore qu’on emprunte en période de vaches maigres mais au moins faudrait-il rembourser les emprunts en période de vaches grasses. Nous ne faisons rien de tout cela.

Face à ce diagnostic, il y a le choix entre deux possibilités, deux politiques. La première, malheureusement, c’est celle que vous prenez. Une fois de plus, vous allez vous attaquer aux symptômes, vous allez identifier une fausse crise et donner de faux remèdes, ou peut-être enfin serait-il temps de prendre l’exacte mesure de la crise qui nous frappe non pas depuis quelques mois mais depuis des décennies et véritablement s’attaquer au véritable problème. Je n’en prendrai que deux exemples.
Je le disais hier citant Charles Mauras, une politique se juge à ses résultats et non pas, comme vous le faites chaque fois, à la mesure des sommes qui sont dépensées. J’essayais de faire le compte de toutes les mesures que vous proposez aujourd’hui dans votre amendement, 34 mesures supplémentaires : est-il meilleur exemple de saupoudrage ?

Ce qui compte, ce sont les résultats. Or, vous avez au moins deux secteurs où pour le moins l’efficacité de votre politique n’est pas démontrée.
Premier exemple, la formation professionnelle. Notre collègue, M. Carle, a été chargé d’un rapport sur la formation professionnelle et on en connaît toutes les limites. Un bon connaisseur comme Dominique Martin vous montrera tout à l’heure dans son amendement comment on peut réaliser d’importantes économies dans ce secteur sans que la formation professionnelle en souffre bien au contraire.
Deuxième exemple, la politique de la ville. La cour des comptes a démontré dans deux rapports que le moins qu’on puisse dire, c’est que l’efficacité de cette politique n’était pas prouvée. Alors pourquoi continuer à mettre de l’argent dans ce secteur sinon pour provoquer des effets d’annonce en disant : “Vous voyez, nous faisons quelque chose, nous donnons de l’argent !

C’est ce qu’il aurait fallu faire. Un vrai budget anticrise aurait consisté à faire un retour sur soi-même, tous ici et surtout vous parce que cela fait des années que nous le disons, mais nous aurions été d’accord pour faire notre mea culpa avec vous si vous aviez accepté de faire un pas dans la bonne direction.
Tous, essayez de voir les erreurs qui ont été commises et, plutôt que de persévérer dans l’erreur, renoncez avec les erreurs d’appréciation pour essayer d’apporter de véritables solutions. Je vous remercie.

A propos d’un voeu de la Gauche sur l’Education nationale

par Hugues PETIT

Si les problèmes de l’enseignement de l’Éducation nationale venaient d’un manque de moyens, cela se saurait. Toutes les études internationales qu’il m’a été donné de voir montrent qu’il n’existe aucune corrélation entre les sommes engagées dans les différents systèmes d’enseignement et les résultats obtenus.

Il est vrai qu’il est plus facile pour nos collègues communistes de dire qu’il n’y a pas assez de moyens dans l’Éducation nationale (cela vaut aussi d’ailleurs pour les socialistes), plutôt que de se poser la question de leurs propres responsabilités : responsabilité pédagogique, responsabilité concernant le climat dans lequel on travaille.

M. Jehano disait à l’instant que l’on voulait favoriser le privé ; mais, à l’heure actuelle, on freine des quatre fers pour empêcher les gens d’aller dans le privé ; on s’oppose à l’ouverture de nouvelles classes dans le privé. Qui va dans le privé ? Pas seulement les gens favorisés socialement. Au contraire, ce sont souvent les plus défavorisés qui vont dans le privé car ils savent qu’ils auront un peu plus de tranquillité et une meilleure formation.

Donc, avant de remettre en cause les crédits de l’État, que je ne suis pas là pour défendre, posez-vous la question de savoir, vous qui êtes dans l’Éducation nationale, quelle est votre part de responsabilité tant au niveau de la pédagogie qu’au niveau de l’ambiance de travail.

Rapport du comité de suivi de la démarche d’évaluation – année 2008. Renouvellement des experts du Comité de suivi de la démarche généralisée d’évaluation.

par Hugues PETIT

Pour commencer, je tiens à dire que je joins très volontiers mon approbation à l’action de M. Jacot qui se démène beaucoup sur ces questions d’évaluation. À tel point d’ailleurs que, lorsque l’on siège dans plusieurs commissions, on a le plaisir de le retrouver dans chaque commission où il prend la peine de venir expliquer son dossier. Je n’en suis que plus à l’aise pour porter sur le principe même de la démarche trois critiques.

La première critique : il me paraît que, dans un régime démocratique, l’évaluation des politiques doit être faite par le peuple. Comme l’a dit un grand intellectuel français, académicien, « Une politique se juge par ses résultats ». Je crois qu’il est malsain de constater de plus en plus que l’on enlève la parole au peuple pour la donner à des experts. Je sais bien que l’on va me répondre que l’évaluation ne se situe pas dans le même domaine, mais vous me rendrez quand même cette justice : de plus en plus, on fait appel à des experts. Je crois que cela démontre, d’abord, une méfiance à l’égard du peuple, à l’égard de ses capacités de jugement. Ensuite, cela démontre une volonté de confisquer le pouvoir au profit de certains petits groupes.

Ma deuxième critique consiste à dire qu’il est assez malsain qu’une institution comme la nôtre paie des gens pour évaluer ce qu’elle fait. A priori, quand vous payez quelqu’un pour évaluer ce que vous faites, il y a de bonnes chances qu’il ait un préjugé assez favorable. D’ailleurs, on a pu le constater à un niveau beaucoup plus élevé concernant la crise qui a frappé d’abord les États-Unis. Chacun a pu voir que les grands organismes d’évaluation n’ont rien vu venir et qu’ils donnaient pratiquement à tout le monde les trois A, la meilleure note, pour finalement se rendre compte que les entreprises en question étaient extrêmement vulnérables.
Plus près de nous, le cas de Bernard Madoff. Cette personne a réussi à détourner 50 milliards de dollars au nez et à la barbe de tous les plus grands experts américains, puisqu’y compris la fameuse Securities and Exchange Commission, autrement dit le gendarme de la bourse américaine, n’a rien vu venir. Donc nous sommes extrêmement sceptiques sur la valeur des évaluations faites par ces experts.

Enfin, ma troisième observation (je l’ai déjà faite à M. Jacot, il s’en rappellera sans doute, à la commission des finances) porte sur le choix des personnes retenues pour faire ces évaluations. En effet, dans le second rapport sur lequel nous discutons, sont présentés les sept experts retenus. Pour l’essentiel, il s’agit d’universitaires, ce qui n’est pas fait pour me déplaire. Simplement, je voudrais faire observer que, concernant ces sept experts retenus, on aurait pu nous présenter d’autres noms que ceux-là. Des centaines d’autres noms auraient pu nous être proposées. Donc pourquoi avons-nous retenu ces sept-là et non les sept cents autres que l’on aurait pu retenir ?

Tout cela nous amène à porter un jugement globalement négatif sur ces opérations, quel que soit, je le répète, le mérite de M. Jacot qui prend cela très à cœur et qui prend bien soin de nous en informer.