Tribune libre paru dans Rhône-Alpes 35 / Hiver 2014
Vous êtes-vous déjà demandés, où et comment sont produits les viandes, les œufs et les produits laitiers que vous consommez ? Certes, pourquoi vous inquiéter ? Les publicités sont alléchantes, les emballages attirants, les goûts insoupçonnables…
Pourtant, derrière ces belles apparences se cache la mainmise des institutions agro-alimentaire et la détresse de nos paysans.
Trahies par la gauche et par la droite, 40% de nos exploitations ont déjà été contraintes de mettre la clef sous la porte depuis l’an 2000. Dans un système mondialiste et européiste, leurs productions ne peuvent concurrencer les importations étrangères à bas coût. De plus, nos gouvernants et l’Union Européenne leur imposent des réglementations couteuses et bureaucratiques. Ainsi, années après années, nos paysans ont été transformés en quémandeurs de fonds publics et ne peuvent plus vivre de leur seul travail. Leur disparition est alors programmée.
Le vide qu’ils laissent est comblé par des usines agro-industrielles, beaucoup plus rentables. Et comment ! Citons par exemple la « ferme à 1000 vaches » dans la Somme. Inaugurée il y a quelques semaines, elle cloisonne 1000 vaches et 750 génisses (privées de pâturages) avec seulement 5 m2 de surface par animal. Son but : rentabiliser l’usine avec un lait produit à bas coût, et surtout avec le fumier transformé en méthane, puis en électricité, revendue à EDF. Or, c’est le gouvernement PS/Verts qui permet de revaloriser le méthane du fumier depuis mars 2013, au point qu’il rapporte désormais plus que le lait.
On touche là au paradoxe des socialistes : à quoi bon annoncer soutenir les paysans s’ils maintiennent la France prisonnière de l’engrenage mondialiste et européiste qui les détruit ?