Rapport n° 91247
Intervention de Michel Lucas – 19 décembre 2024
Le 19 décembre 2024, en Assemblée plénière du Conseil régional Auvergne Rhône-Alpes, Michel Lucas (RN) a indiqué son inquiétude quand aux aides octroyées par la région, notamment au sujet des entreprises d’audio visuel :
« Merci, Monsieur le Président.
Chers collègues, ce rapport cible l’encadrement des financements des services d’intérêt d’économie générale par la Commission européenne, dont l’audiovisuel fait partie.
Dans les 12 départements de notre Région, nous avons 241 radios et 9 opérateurs de télévision locale. Vous accordez une aide à TéléGrenoble, Télévision Loire 7 et TV 8 Mont-Blanc. Je ne suis pas en désaccord avec l’aide attribuée à ces trois opérateurs, mais je reste interrogatif quant à l’avenir de la Commission européenne sur l’emprise de ce secteur d’activité qui nous demande aujourd’hui des comptes sur le financement et demain, nous demandera des comptes sur la nature de la communication.
L’audiovisuel est une activité sensible, dont nous devons garder la liberté d’expression que certains voudraient canaliser au profit de la bien-pensance politique. L’ARCOM et l’articulation entre les lignes directrices de la Commission européenne veillent aux bonnes pratiques afin de lutter contre les risques de désinformation, mais que penser au regard des manipulations, voire des mensonges de l’Union européenne ?
Pendant que les grandes nations se fortifient, les nations européennes sacrifient progressivement leur identité nationale au profit d’une Europe s’ingérant de plus en plus dans les décisions régionales. Je ne voudrais pas cautionner un avenir mettant l’audiovisuel sous surveillance européenne, qui renforcerait la position des acteurs de la pensée unique.
Sachant que l’ARCOM donne ou supprime des autorisations selon la nature de la communication, à l’instar de ce que nous vivons aujourd’hui avec l’APAC qui a commencé par des aides, mais qui a détruit au fil des années, le monde agricole qui était le premier producteur d’Europe. Monsieur le Président, je vous demande de prioriser notre Région en référence à notre nation et non en qualité de laquais de l’Europe. Je vous remercie de votre attention. »