Vœu présenté par Andréa Kotarac – 22 mars 2024
Exposé des motifs :
Que de temps perdu.
Après avoir lancé la convention citoyenne pour le climat en 2019 à l’issue de laquelle un référendum sur l’environnement était promis aux Français, voici que le Premier Ministre lance une énième consultation pour l’énergie et le climat sous l’égide de la convention nationale du débat public le 15 mars dernier.
Après de nombreuses tergiversations, le gouvernement confirmait en 2022, son virage nucléaire avec la construction d’au moins 6 EPR2. Mais deux ans plus tard, la « macronie » semble de nouveau soumise au doute en nous soumettant cette nouvelle consultation stratégique sur l’énergie.
Le sujet est grave et la vision « courtermiste » du gouvernement nous porte préjudice. Notre région dispose du plus grand nombre de centrales nucléaires d’Europe, comme du plus grand nombre de barrages hydrauliques en France. Dans les deux cas, ces deux filières sont le symbole de l’excellence et du génie français en matière de production d’énergie décarbonée et d’une énergie peu chère.
Vœu :
Le Conseil régional demande au gouvernement des précisions sur les modalités de cette consultation dont les contours restent flous, notamment sur les sujets suivants :
– Sur le nucléaire : le Conseil régional demande au gouvernement d’agir conformément à la stratégie fixée par le Président de la République en 2022.
– Sur le marché européen de l’énergie : le Conseil régional demande au gouvernement de renégocier les modalités de fixation du prix de l’électricité, au bénéfice des entreprises et des particuliers français.
– Sur le non-démantèlement d’EDF : le Conseil régional demande des précisions sur le non-démantèlement d’EDF et son maintien en tant qu’acteur monopolistique de l’énergie.
– Sur la privatisation de nos barrages hydrauliques : le Conseil régional demande au gouvernement de refuser l’injonction de la Commission européenne visant à privatiser ces secteurs stratégiques.
Par ce vœu, les élus du Conseil régional demandent au gouvernement à ce que la Region Auvergne-Rhône-Alpes soit engagée dans ce processus de « grande consultation ».