Rapport n° 79405
Intervention de Brice Bernard – 22 mars 2024
Le 22 mars 2024, en Assemblée plénière du Conseil régional Auvergne – Rhône-Alpes, Brice Bernard (RN) a analysé la politique régionale de l’économie menée par Laurent Wauquiez (LR) :
Monsieur le président
Permettez-moi tout d’abord d’exprimer nos félicitations au service de la direction régionale économique pour leur engagement en faveur de nos entreprises locales. Leur travail et leur expertise ont un impact indéniable sur la vitalité de nos territoires et la prospérité de nos entreprises.
Je tiens également à saluer l’action des chambres consulaires, acteurs de proximité dans les départements, constamment à l’écoute des évolutions des entreprises et sources inépuisables de conseils personnalisés pour chaque entrepreneur.
Nous savons que la période actuelle est très exigeante, d’après les derniers rapports de la Banque de France, les défaillances d’entreprises connaissent une explosion jamais vue depuis 1991.
58000 ces deux dernières années !
C’est une source d’angoisse extrêmement pesante pour de nombreux professionnels.
Malgré les efforts de nos services économiques, nous sommes confrontés à des défis majeurs qui entravent le développement de nos entreprises locales. Ainsi, je ne suis pas certain qu’un numéro vert ou qu’une hotline, comme vous le souhaitez dans votre rapport, puissent changer radicalement ces données. De surcroît, il ne faudrait pas que cette hotline fasse doublon avec les missions des conseillers des chambres consulaires ou des agents d’Auvergne-Rhône-Alpes entreprise.
Parmi les défis actuels :
- L’inflation galopante,
- Les charges administratives et financières oppressantes,
- Les normes européennes contraignantes, souvent hors sol,
- Sans oublier le développement des zones commerciales au détriment du centre-ville, qui exerce une pression insoutenable sur nos commerçants
Commerçants, artisans, professionnels du BTP et acteurs du tourisme, tous sont impactés alors même que ce sont les premiers acteurs de proximité d’un maillage important de notre territoire en matière économique.
Ces difficultés sont avant tout le résultat des orientations économiques et budgétaires hors-sol, défendues par E. Macron et l’Union Européenne d’Ursula von der Leyen.
Nos artisans, et particulièrement les boulangers, les bouchers, les poissonniers et les métiers d’arts, sont plombés par la hausse des énergies, avec des augmentations inadmissibles !
Cette situation est intenable et insupportable pour ces français qui ne demandent qu’à vivre du fruit de leur labeur. La faute à qui ?
À ceux qui défendent toujours plus d’Europe !
Alors que l’électricité nucléaire française était un avantage industriel incomparable, LR et socialo-macronistes, vous n’avez pas trouvé mieux que de sacrifier la souveraineté française dans l’ARENH, c’est-à-dire au sein du marché européen de la fixation des prix de l’énergie.
Nos commerçants subissent vos inepties idéologiques, d’une poloche politicienne, doublée de votre manque criant de vision de la Nation.
Sans oublier nos professionnels du tourisme, qui, lorsqu’ils ne sont pas attaqués par les nervis d’extrême-gauche, comme dans nos stations de ski, font eux aussi face au marasme ambiant.
Gouverner, c’est prévoir, or, vu que vous n’anticipez pas le résultat de vos sottises, à la fin ce sont toujours les mêmes qui payent !
Le pouvoir d’achat des Français est en chute libre.
Et vu que vous ne pouviez pas vous contenter de saboter la maison France, il a fallu que vous ajoutiez la cerise sur le gâteau en rejetant toute notion du « casseur payeur » défendue par notre groupe, à la suite des émeutes de l’été dernier, où le contribuable régional paie à la place des auteurs sans que cela ne vous émeuve guère.
Entre manque de vision et démantèlement de notre économie, que nous reste-il ? Si ce n’est les aides versées par la Région, validée par l’ensemble du conseil régional pour soutenir notre activité économique.
C’est finalement un terrible aveu, comme pour le monde agricole, qui, malgré lui, ne vit plus qu’à travers les subventions européennes.
Personne ne veut vivre des aides, à part peut être la gauche de cet hémicycle et leurs migrants !
En cela, comment ne pas mettre en lumière le double discours des Républicains :
D’un côté, vous clamer votre soutien aux petites entreprises locales, et en même temps, de l’autre, vous cautionnez des politiques économiques qui les étouffent en fonçant tête baissée dans la soumission à l’Europe fédérale.
Vous ouvrez, avec les macronistes, nos frontières à toutes les compromissions, faisant de l’UE un grand marché ou la loi du plus fort écrase le bon sens et surtout le petit entrepreneur.
C’est ainsi que l’art de vivre et de consommer à la française se meurt.
Merci donc à Emmanuel Macron, ses amis qui ont voté pour lui, ainsi qu’à son gouvernement de carnaval du 49-3 pour la lente agonie de l’artisanat de France.
Notre président de la République, qui voit Le RN comme le responsable de tous ses maux, ne voit plus ce qui détruit l’économie de notre pays :
- Inflation,
- Charges patronales,
- Normes européennes,
- Taxes.
À gauche vous n’êtes pas exempts de critiques.
La défense de la politique de Zones à Faibles Émissions (ZFE) en centre-ville, véritable Zones à Fortes Exclusions, a déjà un impact dévastateur sur nos commerces.
Vos mesures punitives, sous couvert d’éco-déclinisme, les condamnent à une lutte quotidienne pour leur survie économique et condamne les Français, à la mort sociale.
Chers collègues, nous devons investir dans un nouveau modèle, un modèle basé sur la relocalisation de nos outils de production, d’un développement durable du fabriqué en France, par les Français, et vendu en circuit-court ou à l’export, tout en protégeant nos savoirs faire et nos valeurs ajoutées.
Nous devons travailler sur une revitalisation des centres-villes pour y faire renaître la vie économique et militer pour stopper la course effrénée aux méga-zones commerciales.
La région devra être attentive à la progression des commerces communautaristes et aux subventions qu’elle versera pour que ceux-ci n’alimentent aucun réseau islamiste ou de narco-trafiquant.
Dans ce modèle, les aides ne doivent pas répondre aux décisions folles de Bruxelles ou des éco-bobo-woke, mais bien de permettre à notre tissu économique de proximité de se renforcer, de garantir l’identité des villes françaises, et de pérenniser leur attractivité, en étant mieux soutenus.
- Faire plus simple !
- Plus court !
- Plus juste !
- Avec la volonté d’une rémunération rentable !
Pour finir, je tiens à réaffirmer notre engagement indéfectible envers les petits entrepreneurs qui forment la France qui se lève tôt.
Cette France qui travaille, qui ne souhaite pas vivre, d’aides régionales ou de subventions de quelques institutions, mais juste de leur travail.
Ils sont le cœur battant de notre économie locale, et nous devons tout mettre en œuvre pour les accompagner.