Une région belle à parcourir : objectif 1000 km de voies vertes en Auvergne-Rhône-Alpes (avec amendements)

Intervention de Christel Dupré – 9 mars 2023

Rapport n° 7425

En Assemblée plénière auvergnate et rhônalpine du 9 mars 2023, Christel Dupré a commenté le plan régional aspirant à 1000 km de voies cyclables :

Monsieur le président, chers collègues,

Plus qu’une tendance, l’itinérance à vélo est aujourd’hui une pratique touristique à part entière. Les territoires, toutes échelles confondues, se sont emparés des multiples enjeux liés à la pratique : qualifier les infrastructures, développer les services, marketer l’offre.

Cette fréquentation d’un genre nouveau promet un coup de pouce non négligeable pour l’économie du tourisme et tout ce qu’elle induit : hôtellerie, restauration, commerce de proximité, fréquentation des sites touristiques (musée des verts, site le Corbusier, musée d’art moderne, musée d’art et d’industrie et son exposition permanente sur le vélo, cité du design), etc.

Devant l’ampleur de la tâche, notre Région a décidé de s’engager au travers d’un nouveau pacte pour les territoires ruraux et volets métropolitains, le Contrat de Plan Etat-Région 2021-2027.

Seulement notre Région poussée par ses intentions de promotion communication à tout va, au profit d’un certain clientélisme de tourisme de récréation, n’hésite pas à afficher sa visibilité de participation régionale comme un facteur de pollution visuelle récurent, et lassant. Si la priorité est aux voies vertes ainsi qu’à la réalisation de nouvelles sections, la qualité de l’aménagement est particulièrement définie au titre de la politique de l’environnement.

Il n’y reste pas moins à souligner la destruction et le démantèlement de certains sites pouvant être à l’avenir réhabilités pour les communes, voire les entreprises d’État, comme les anciennes voies ferrées, très discutées par les institutions ferroviaires actuellement suite aux nombreux manquements de l’État et de la Région. Ces projets pleine nature ont nécessité de la part de la Région Auvergne-Rhône-Alpes une signalisation abusive au travers des chemins où les voies vertes propres n’ont plus rien de ” nature” seulement le nom, le goudron a remplacé le bitume.

Devant la ribambelle de ces chefs-d’œuvre visuels installés aux abords des communes, s’étalant sur tous les moyens de transport, sur les blouses des apprentis, sur les livres scolaires, une question se pose : combien vont coûter ces panneaux vecteurs de pollution visuelle et dont personne ne se soucie ?

Trop de communication tue la communication. L’argent provient des contribuables, nos administrés et nos maires en sont tout à fait conscients. Ainsi, nous demandons l’arrêt ou la dépose de ces panneaux abusifs.

Je vous remercie.


Amendement présenté par Rémi Garnier

Installer des bornes de réparation dans les secteurs ruraux

Exposé des motifs :

La Région souhaite développer les voies cyclables pour répondre aux enjeux d’aménagement du territoire et permettre une connexion aux sites touristiques. Certaines voies, parfois éloigné des centres urbains et souvent dans les zones rurales, sont distancés des commerces spécialisés dans l’entretien et la réparation des vélos. Les usagers, parfois distants de plusieurs dizaines de kilomètres d’un réparateur, peuvent se retrouver en difficulté en cas de pannes diverses, ou de crevaison.

Une entreprise américaine s’est spécialisée dans la conception de bornes de réparations et de distributeurs d’outils nécessaires à la réparation des vélos, accessible 24/24. Dernièrement, plusieurs villes de France commencent à s’équiper de ce type d’installation.

Afin de garantir aux usagers une possibilité d’accès à un service minimum pour la réparation des vélos, nous vous demandons l’installation de bornes de réparations, avec distributeurs automatiques d’outils, sur des secteurs stratégiques éloignés des réparateurs et des commerces spécialisés.

AMENDEMENT :

Ajouter l’alinéa :

  • Installer des bornes de réparation de vélos dans les secteurs ruraux éloignés des réparateurs.  

Amendement présenté par Rémi Garnier

Favoriser l’intermodalité

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Exposé des motifs :

Depuis plusieurs années, la Région s’engage pour favoriser les déplacements à vélo, et souhaite faciliter la connexion aux points d’intérêts régionaux majeurs dont font partie les gares.

La problématique de connexion entre les différents modes de transports est une réalité pour de nombreux Auvergnats et Rhônalpins.

Les difficultés pour voyager avec un vélo dans les rames de TER ne favorisent pas l’intermodalité. Il n’est pas incitatif de se voir refuser l’accès à son vélo par le contrôleur lors de l’embarquement du fait d’un manque de place, et afin de garantir la sécurité des voyageurs. Les espaces dédiés pour le transport des vélos étant insuffisants au regard de l’engouement pour ce mode de déplacement depuis quelques années.

Il est important de rappeler que depuis la crise énergétique et les coûts prohibitifs des carburants, de nombreux Français n’ont plus d’autres choix que d’utiliser des modes de déplacements alternatifs, dont la combinaison entre le vélo et le transport collectif

Partant de ce constant, et afin de favoriser les connexions entre les gares et les voies cyclables, il apparaît être judicieux d’ajouter des rames de TER dédié au transport des vélos afin de faciliter les déplacements des usagers et favoriser l’intermodalité.

AMENDEMENT :

Ajouter l’alinéa :

  • D’assurer l’intermodalité par l’augmentation du nombre de rames TER spécifique au transport des vélos.

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