Rapport n° 6446
Explication de vote de Michel Lucas – 18 mars 2022
En Assemblée plénière auvergnate et rhônalpine du 17 mars 2022, Michel Lucas a expliqué la position du groupe RN sur le dispositif régional en faveur des personnes handicapées (emploi, formation) :
Monsieur le Président, chers collègues,
1) Ce rapport très vaste met en relation tous les acteurs de la santé au sens le plus large du terme : l’OMS, l’international, les ARS, la situation de la région dans l’Europe avec son ambition.
Nous savons que le personnel de santé insuffisant est la source de nos maux : le déclin ne date pas d’hier.
Je ne peux m’empêcher de citer l’arrêté du 6 décembre 2019 de Madame le maire de LA GRESLE (42) interdisant de décéder à domicile sur le territoire communal le samedi, le dimanche et les jours fériés. Arrêté établi dans de but de faire réagir les autorités politiques du fait de la très grande difficulté de trouver un médecin le week-end pour constater un décès.
Aux élections législatives de 2017 notamment, tous les acteurs politiques s’exprimaient pour défendre le numérus-clausus : depuis, nous n’avons connu que des fermetures de lits, des fermetures de services de santé, la diminution des accueils en urgence, et l’accentuation des déserts médicaux.
Les décisions prises par nos gouvernements précédents nous ont conduit vers ce déclin (pour ne parler que de la santé).
Dans ce rapport, la volonté de la Région pour la reconquête des déserts médicaux qui est un enjeu majeur au cœur de l’action régionale, est honorable. La santé publique relève par principe de la compétence interne des Etats membres de l’UE. Or, la responsabilité de l’Etat n’apparaît pas ici, et pourtant, c’est bien l’Etat qui décide de l’attribution du budget. Si la Région aide le personnel de santé à se former, les diplômes sont des diplômes d’Etat.
Je trouve la Région bien seule dans cet espace national. La citation de l’état manque cruellement.
2) L’équilibre entre la qualité de l’air, un service de santé adapté, une bonne répartition sur le territoire et la qualité de vie est incompatible avec une concentration des populations dans les grands centres urbains.
Dans les grandes villes où nous avons besoin de personnel soignant qui ne peut se loger du fait du coût du loyer, les professionnels de la santé se déplacent quotidiennement avec tous les désagréments que l’on connait.
Dans une perspective d’avenir, en parallèle avec la relocalisation, il serait souhaitable d’intégrer la « démétropolisation » chaque fois que cela pourrait être envisagé.
Je vous remercie.