Question orale du groupe présentée par Vincent Lecaillon – 16 octobre 2020
Monsieur le Président,
Dans nos lycées, l’informatique et le numérique sont absolument nécessaires, tant dans le domaine de la pédagogie que dans celui du fonctionnement administratif : un lycée avec un réseau numérique déficient est un établissement qui ne peut plus répondre à aucune de ses missions !
C’est la société ATOS qui sous-traite les équipements informatiques de nos établissements : elle livre, installe et entretient le matériel. Elle est, pour cette dernière partie de sa mission, en contact avec un « référent numérique » dans chaque lycée.
Ces « référents numériques » réalisent en effet un travail très important et primordial, de maintien en fonctionnement et d’adaptation, des réseaux informatiques, aux besoins toujours croissants et changeants tant pour la pédagogie que pour l’administration. Ce sont souvent des enseignants, parfois des agents de catégorie C, et même pour quelques-uns des surveillants ! Par comparaison, ce type de tâche est, dans les entreprises, dévolu à des informaticiens professionnels, techniciens, voire même à des ingénieurs réseaux.
Or, il s’avère que nos « référents numériques », s’ils sont bien identifiés par la Région et la société ATOS, n’ont aucun statut : non reconnus comme informaticiens, parfois sans décharges pour les enseignants dans les petits lycées, et toujours assimilés à des agents d’entretien pour les référents de catégorie C, et ne parlons même pas des quelques surveillants qui assument cette fonction en plus de leur charge de travail et de leurs études. Avoir du matériel numérique de bonne qualité n’est pertinent que si le personnel pour le maintenir en état de bien fonctionner dispose des moyens d’accomplir correctement sa mission : temps, formation, salaires !
Monsieur le Président, allez-vous réfléchir à la nécessité urgente de créer un statut pour les « référents numériques », statut par lequel seraient reconnus leur travail, leurs compétences, et ajustés leurs niveaux de salaire, pour les catégories C – passage facilité en catégorie B ?
Et, en lien avec l’Éducation Nationale, pour les enseignants « référents », êtes-vous prêt à organiser des décharges et/ou à envisager une rémunération spécifique pour cette fonction ?