Vœu présenté par Vincent Lecaillon
En Assemblée plénière auvergnate et rhônalpine du 9 juillet 2020, Vincent Lecaillon a demandé par un vœu à la Région qu’elle sollicite l’Etat en faveur d’un sursis pour les 14 réacteurs nucléaires menacés de fermeture en France. Voici son intervention et les réactions désolantes des autres groupes politiques :
Exposé des motifs :
Lundi 29 juin, le second réacteur de la Centrale nucléaire de FESSENHEIM a cessé de fonctionner ; sa fermeture s’inscrit dans l’engagement de la France de réduire la part du nucléaire dans son mix énergétique : de 71% à 50% de l’électricité produite à l’horizon 2035.
Or si le risque d’accident nucléaire n’est pas nul, il reste minime et le sera de plus en plus grâce aux retours d’expériences acquises.
Également, si les déchets restent un problème, celui-ci sera résolu par l’évolution des techniques, avec par exemple les centrales de 4ème génération, celles à fusion nucléaire, ou l’utilisation du laser à haute intensité qui permettra de réduire la radioactivité des déchets d’une durée d’un million d’année à … 30 minutes.
Pourtant, il est patent que le nucléaire jouera un rôle prépondérant dans la nécessaire transition énergétique du XXIème siècle :
– Car la demande mondiale en électricité doublera d’ici 2050 et celle-ci ne pourra être satisfaite qu’avec l’apport du nucléaire civil !
– Car le nucléaire présente l’avantage énorme de limiter les émissions de CO2 (10 gr de CO2/kWh, contre 400 pour le gaz, 800 pour le pétrole et 1000 pour le charbon). Sans compter la suppression des rejets de microparticules et de métaux lourds. Ainsi que l’avantage d’éviter les multiples surcoûts et les nuisances environnementales générés par les technologies de substitution (les batteries et les éoliennes…).
– Car l’uranium est une matière première abondante, sans autre utilité et pour une fois, la France dispose, en sa métropole, de gisements de cette ressource.
– Car le coût de l’électricité issue du nucléaire, incluant le grand carénage des centrales les plus anciennes, leur démantèlement et les exigences de sécurité, reste et restera toujours le plus faible !
– Car le parc et la technologie nucléaire civile française, d’une valeur de 1500 milliards d’euros ont constitué un outil industriel considérable, ainsi qu’un vrai projet de société, s’appuyant sur le progrès scientifique pour fournir une électricité abondante et améliorer nos conditions de vie.
– Car le nucléaire français, civil et militaire, garantit notre indépendance nationale !
Eu égard à toutes ces considérations, qui ne peuvent échapper à tout esprit éclairé et surtout intellectuellement honnête, nous émettons le vœu suivant :
Vœu :
La Région Auvergne-Rhône-Alpes, sur le territoire de laquelle sont installées le plus de centrales nucléaires, demande au Président de la République de surseoir à sa décision de fermer et démanteler d’ici 2035, 14 paires de réacteurs sur les sites du Blayais, de Bugey, Chinon, Cruas, Dampierre, Gravelines et Tricastin.