Explication de vote de Marie Dauchy – 9 juillet 2020
Rapport n° 4159
En Assemblée plénière auvergnate et rhônalpine du 9 juillet 2020, Marie Dauchy s’est prononcée sur la stratégie de la Région Auvergne-Rhône-Alpes pour la programmation européenne 2021-2027 :
Monsieur le Président, chers collègues,
Nous vous avions dit que la Région participait sans le savoir à l’effacement de l’Europe des nations au profit d’une Europe carcérale assise sur des stratégies macro régionales, et dont le but serait, à terme, la déconstruction de nos États. La preuve en est aujourd’hui. C’est totalement acté, car ce rapport est voué à donner encore plus de compétences à l’Union européenne par la soumission de nos Régions, et de facto de nos nations. Encore une fois, nous voyons votre discours battu en brèche. Où est passée votre opposition à l’Union européenne technocratique et bureaucratique qu’il fallait soi-disant réformer ? Où est passé le discours que vous teniez il y a tout juste un an lors des élections européennes ?
Nous devenons des clients qui réclament une petite partie de l’argent qui a été prélevé directement dans la poche des Rhônalpins et des Auvergnats au grand guichet européen.
Collecter le fruit du travail est facile, surtout quand il s’agit de le donner à notre percepteur européen. Mais la réalité est tout autre lorsqu’on en a besoin. Si dans le fond du dossier nous appelons de tous nos vœux à développer les investissements agricoles, technologiques, environnementaux et touristiques de la région auprès des acteurs économiques locaux, cela ne doit pas se faire par le biais d’une décision supranationale.
Au Rassemblement national nous avons toujours cru en l’État stratège. Cette vision d’une politique ambitieuse au plus proche du terrain et des besoins de développement a été perdue par votre famille politique. Pourquoi demander à l’Union européenne des crédits pour développer notre région comme bon nous semble, alors que ces crédits viennent des Français eux-mêmes ? N’est-il pas plus simple pour notre Région de se financer et de proposer ses orientations directement auprès de la France ? N’est-il pas plus logique que la France, notre nation, sache ce qui est bon pour son développement et celui de ses Régions ? Voici donc notre grande différence sur ce dossier, Monsieur WAUQUIEZ. Nous défendons notre souveraineté et notre capacité à agir sur nos territoires sans avoir besoin d’avis extérieurs.
Vous, vous attendez des études, des rapports, des validations et quelques crédits d’une entité sans racines, à laquelle plus personne ne croit aujourd’hui.
Vous l’aurez compris, pour notre groupe ce sera un vote contre, car si nous sommes pour le fonds d’investissement mentionné, nous ne nous soumettrons pas aux bonnes grâces de la technocratie bruxelloise. Je vous remercie.