Question orale du groupe RN, présentée par Anne-Francoise Abadie-Parisi – 29 mars 2019
Le 28 mars 2019, en Assemblée plénière du Conseil régional Auvergne – Rhône-Alpes, Anne-Françoise Abadie-Parisi à posé une question orale à l’Exécutif de Laurent Wauquiez sur le financement de la Transalpine :
L’association « la Transalpine » qui mêle élus et industriels en toute discrétion (cf. son site web) a pour but de promouvoir dans tous les azimuts la ligne ferroviaire du Lyon-Turin. Basé à Lyon, le Comité pour la Transalpine Lyon-Turin (c’est son nom complet) s’est par ailleurs signalé depuis 2009 au Registre de transparence européen comme une activité de lobbying auprès de l’Union Européenne (bien qu’elle le réfute dans la presse) et de la Haute-autorité pour la transparence de la vie publique.
Lobbying efficace puisque la Région Auvergne-Rhône-Alpes l’a financé en 2018 pour un montant de 119 123 euros, soit un peu plus que les 27% de son budget.
En effet, selon la convention de subvention établie pour la Transalpine (un document qui a pris effet le 1er janvier 2017 pour une durée de trois ans renouvelable), la Région met à sa disposition des locaux et un parking dans un bâtiment lui appartenant dans le quartier de la Confluence, du mobilier, des prestations d’aménagement, du matériel informatique et téléphonique. De plus, en 2018, elle lui a versé une cotisation annuelle de 101 000 euros. En 27 ans, les subventions s’élèvent même à 5 M€ au total.
Or, depuis 1998 le projet ferroviaire Lyon-Turin ne cesse de faire l’unanimité contre lui de la part des administrations (avis négatifs du Conseil général des Ponts et Chaussées, de l’Inspection des finances et de la Cour des comptes), et des Auvergnats et Rhônalpins qui lui préfèrent le rétablissement de leurs lignes ferroviaires locales.
Monsieur le Président, trouvez-vous normal de subventionner un tel lobby qui ne sert pas l’intérêt général de la population ?