Intervention de Sophie Robert – 20 décembre 2018
Rapport n° 2567
En Assemblée plénière auvergnate et rhônalpine du 20 décembre 2018, Sophie Robert a commenté le plan régional contre le harcèlement scolaire :
Monsieur le Président, chers collègues,
“Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque, finalement, les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au-dessus d’eux l’autorité de rien et de personne, alors c’est là, en toute beauté et toute jeunesse, le début de la tyrannie”. J’ai cité Platon, cinq siècles avant Jésus Christ, tout de même !
Eh bien, Monsieur le Président, nous y sommes, au début de la tyrannie. Dans ce rapport, vous évoquez le manque de moyens, l’absence d’évaluation, l’inefficacité des réponses actuelles face au fléau du harcèlement scolaire. Pourtant, tout le monde sait ici que de nombreux dispositifs existent déjà et que ce n’est pas à la Région de se substituer à eux.
Alors, j’énumère: centre de référencement, boîte à outils, initiatives, voilà bien le verbiage habituel socialiste que l’on s’étonne de trouver dans la bouche d’Anne LORNE qui nous avait habitués à plus de profondeur et de courage dans ses prises de position.
Pourquoi ne pas aider plutôt les associations choisies à Lyon et Clermont-Ferrand par une subvention, par exemple ? Ce serait plus efficace et consisterait à soutenir les acteurs de terrain en vertu du principe de subsidiarité auquel vous semblez attaché, Monsieur le Président, et Monsieur BLANC également.
Nous en sommes arrivés à cette situation dramatique parce que pendant plus de 40 ans, les bien-pensants, les pédagogues, les intellectuels autoproclamés ont sapé l’autorité, moqué la discipline, discrédité l’ordre juste cher à Ségolène ROYAL et aujourd’hui, nous récoltons les fruits pourris de la démagogie que nous n’avons cessé de dénoncer au Rassemblement national, malgré vos sarcasmes à tous, gauche et droite réunies, chaque fois que nous avons proposé de respecter l’autorité et le respect.
Nous sommes dans une société du paraître, de l’individualisme et de la surconsommation où nos enfants n’existent qu’à travers le regard des autres : c’est la tyrannie des marques, de la mode et des réseaux sociaux. De
plus, notre société se communautarise parce que chacun essaie de trouver refuge auprès de son groupe, de ses semblables, faute d’une communauté nationale unie, soudée et fière de ses valeurs.