Explication de vote d’Agnès Marion – 19 décembre 2018
Rapport n° 2557
En Assemblée plénière auvergnate et rhônalpine du 19 décembre 2018, Agnès Marion a pointé les véritables manquements en matière d’égalité femmes-hommes :
Merci, Monsieur le Président,
Nous avons porté une grande attention à ce rapport relatif à l’égalité femmes-hommes. Nous y avons appris que la Région possède des dispositifs, des plans, et même des plates-formes d’écoute calino-thérapeutiques, aussi oiseux que coûteux. Dans ce rapport, les verbatims de vos Vice-présidents, censés illustrer leur bonne moralité en matière d’égalité hommes femmes pourraient prêter à sourire si la situation des femmes ne retenait pas, en effet, notre attention. Leur situation n’est pas bonne, seulement nous n’y voyons ni les mêmes effets ni les mêmes causes.
Pendant que le féminisme institutionnel vous fait une obligation de parité visant à recruter des femmes, parce qu’elles sont femmes et non parce qu’elles sont compétentes, comment luttons-nous concrètement contre la précarité qui touche particulièrement les femmes ? On les a vues sur les ronds-points grossir les rangs des « gilets jaunes ». Des mères isolées qui assument seules leur enfant, des femmes âgées qui ont du mal à vivre avec carrière afin de se consacrer à leur famille. Que faisons-nous pour elles ? Autre angle mort de votre rapport : l’immigration. De quelle égalité parlez-vous quand dans certains quartiers des femmes ne peuvent ni circuler posent pas sur elles un regard occidental, ne possèdent pas nos codes Bangladesh acquitté récemment dans une affaire de viol ?
Or l’immigration, c’est le sujet dont vous ne parlez jamais quant à ces questions d’égalité. Pire, vous subventionnez des associations immigrationnistes qui encouragent et organisent l’arrivée sur notre territoire libertés, ni ses droits. Nous crevons de ce féminisme en carton qui accepte la soumission par le voile ou la marchandisation des mères porteuses, mais qui se vautre dans la pudibonderie quand il s’agit de cacher une jolie paire de fesses, parce qu’elle arrache un regard viril, mais correct au mâle blanc hétérosexuel, forcément pervers, forcément misogyne, forcément agressif. Je crois qu’il n’y a pas une seule femme dont la cause se trouvera améliorée avec ce rapport, parce que vous faites du féminisme légal alors que les femmes méritent un féminisme réel, celui qui considère la femme dans ses spécificités : dons et ressources propres.