Explication d’Olivier Amos – 11 octobre 2018
Rapport n° 2151
Le 11 octobre 2018, en Assemblée plénière du Conseil régional Auvergne – Rhône-Alpes, Olivier Amos a rappelé à l’Exécutif de Laurent Wauquiez quelques règles démocratiques dans le cadre de l’avis de la Chambre régionale des comptes sur le règlement du Budget primitif 2016 de la Région Auvergne – Rhône-Alpes :
Monsieur le Président,
Lors du vote de ce budget primitif contesté, nous avions quitté l’hémicycle, excédés de votre peu de considération à l’égard de l’opposition.
Si l’annulation de ce budget l’a été sur des questions de forme (une justification floue de subvention au Center Parcs de Roybon), nous aimerions néanmoins revenir sur les raisons de fond qui ont conduit à cette crise de confiance entre nous. Car elles n’ont pas trouvé de réponse satisfaisante depuis.
Je rappelle que votre exécutif a fait preuve d’une mauvaise volonté manifeste à fournir aux élus les rapports de commissions en temps et en heure, lorsqu’ils n’étaient pas déposé sur les tables le jour-même. En commission, nos questions trouvent rarement une réponse claire sur les montants ou les critères d’attribution des subventions.
Lorsque la contestation devient trop insistante, les temps de parole de l’opposition sont réduits et les rapports supprimés de l’ordre du jour sans explication. Je passe sur l’élection de la commission permanente que vous avez fait revoter lorsqu’elle vous était défavorable…
Bref, nous assistons depuis maintenant 3 ans à ce jeu d’obstruction.
Nous arrivons à mi-mandat. Il est temps de poser enfin les bases d’une vraie collaboration parlementaire. Si instinctivement l’homme de gauche est partisan des luttes, il me semble que l’homme de droite est l’artisan des buts, communs. Or vous donnez l’impression de ne pas vouloir partager cet exercice du pouvoir cher à Aristote. Vous vous cantonnez au contraire dans une gestion de collectivité au sens strict du terme : le collectif sans le lien commun.
A cette vision comptable, qui s’affiche en 4 par 3 dans tous les halls de gare ou les abris bus, vantant votre gestion financière certes moins dispendieuse que vos prédécesseurs, nous préférons la recherche du bien commun, au sens Thomiste. Il présuppose la participation et la considération de tous les membres de cette communauté, à commencer par les élus de votre opposition. Et pour ce faire, j’en reviens à mon propos liminaire, nous avons besoin d’accéder aux informations de fonctionnement de la collectivité.
C’est pourquoi je réitère notre requête : facilitez le travail des élus de tous bords en leur fournissant un accès équitable et transparent aux éléments de décision. Ainsi nous attendons toujours les montants des subventions accordées par commune et par département depuis le début de votre mandat.
Merci d’y accéder.