Explication de vote d’Antoine Mellies – 29 mars 2018
Rapport n° 1447
En Assemblée plénière auvergnate et rhônalpine du 29 mars 2018, Antoine Mellies a critiqué la politique régionale sur la mobilisation des actions de l’Union Européenne en Auvergne-Rhône-Alpes :
Monsieur le Président.
Monsieur NEUDER, empreint de naïveté, j’ai cru que vous alliez défendre, comme prétend le faire le Président WAUQUIEZ sur tous les plateaux de télévision, une position euro-réaliste, voire euro-critique, pour rappeler avec les autres Régions de France et le gouvernement les intérêts français, auvergnats et rhônalpins auprès des instances européennes. Or, désolé de vous le dire, Monsieur NEUDER, mais en participant à la fable de la générosité européenne traduite en actes, vous êtes tombé dans tous les pièges. Vous vous réjouissez de l’instauration d’une relation directe entre les Commissaires de Bruxelles et la Région participant, sans le savoir, à l’effacement de l’Europe des nations au profit d’une Europe carcérale, assise sur des stratégies macro-régionales.
Plus inquiétant, vous vantez un rapprochement entre les citoyens et les instances bruxelloises. Je vous cite (page 4 de la feuille de route) : « La Région a un rôle à jouer pour valoriser les réalisations de l’Europe sur le terrain ». Des réalisations de l’Europe avec l’argent des Français car oui, c’est bien l’argent des Français qui abonde le FEDER, le FEADER et le FSE. Bref, à part une citation sur le Brexit, vous ne dites strictement rien, rien sur le trou du budget européen de 12 Md€ qui affectera notre Région. Je cite d’ailleurs un de vos collègues, qui semble beaucoup plus pessimiste que vous, Monsieur NEUDER, ou alors plus réaliste, Marc JOULAUD, député européen Les Républicains et membre de la Commission de développement régional, qui dit : « Plus qu’une baisse de leur dotation, les régions françaises métropolitaines pourraient tout simplement ne plus être couvertes par la politique de cohésion, qui se concentrerait sur les régions les moins développées ».
La belle affaire ! Auvergne-Rhône-Alpes pourrait donc perdre la bagatelle de 764 M€ de FEDER et de FSE, 764 M€ quand, dans le même temps, la participation de la France au budget de l’Union européenne a atteint des records (20,2 Md€, en augmentation d’1,5 Md€).
Au fond, Monsieur NEUDER, quatre mots devraient être répétés tant qu’il le faudra aux Commissaires européens, quatre mots que vous ne prononcez jamais dans cette feuille de route, quatre mots inspirés d’une célèbre ministre britannique, la Dame de fer : « I want my money back » !
Amendement présenté par Antoine Mellies
Le FEDER et le FSE ne doivent pas être utilisés pour financer des actions visant à faciliter l’installation des migrants en France et dans la région Auvergne Rhône-Alpes.
AMENDEMENT :
Rajouter :
« I-2 : Dans sa contribution, la Région défend une Europe qui ne détourne pas les outils de la politique de cohésion (FEDER & FSE) à des fins visant à favoriser l’installation des migrants dans notre région. »