Communiqué d’Antoine Mellies – 26 octobre 2017
Le nouveau Préfet du Rhône, Stéphane Bouillon, a refusé de prendre un arrêté d’interdiction du meeting du prédicateur salafiste Nader Abou Anas prévu le 29 octobre à la Grande mosquée de Givors. Son refus d’agir contre la radicalisation islamiste est particulièrement piquant au moment où ce dernier se fixe comme objectif numéro 1, la prévention du terrorisme.
Contrairement à ce qu’il affirme, le représentant de l’Etat dans le Rhône a les moyens juridiques d’agir pour interdire le meeting d’un prédicateur salafiste dont les propos portent gravement atteinte à la dignité des femmes. Oui, le paragraphe I de l’article 8 de la loi n° 55-385 du 3 avril 1955 relative à l’état d’urgence permet au Préfet, dans le département « d’ordonner la fermeture provisoire des salles de spectacles, débits de boissons et lieux de réunion de toute nature, en particulier des lieux de culte au sein desquels sont tenus des propos constituant une provocation à la haine ou à la violence ou une provocation à la commission d’actes de terrorisme ou faisant l’apologie de tels actes. Peuvent être également interdites, à titre général ou particulier, les réunions de nature à provoquer ou à entretenir le désordre ».
La venue d’un prédicateur radicalisé véhiculant une idéologie qui porte gravement atteinte à la dignité de la femme, constitue une provocation à la haine et est de nature à provoquer le désordre dans la deuxième plus grande mosquée du Rhône. C’est pourquoi le Préfet du Rhône aurait dû prendre un arrêté d’interdiction de la conférence de Nader Abou Anas pour rappeler qu’un tel personnage n’est pas le bienvenu dans le département du Rhône. Son inaction est coupable car il refuse de s’attaquer à la racine du terrorisme c’est-à-dire l’islamisme.
Par conséquent, Antoine Mellies, conseiller municipal de Givors demande solennellement au Préfet du Rhône de prendre un arrêté d’interdiction du meeting islamiste de Nader Abou Anas.