Explication de vote de Pierre Delacroix – 29 septembre 2017
Rapport n° 773
En Assemblée plénière auvergnate et rhônalpine du 29 septembre 2017, Pierre Delacroix est intervenu pour proposer des solutions au problème des déserts médicaux :
Monsieur le président, chers collègues,
La lutte contre la désertification médicale est aujourd’hui une urgence absolue, une priorité d’intérêt général. Sur la région, les départements ont perdu entre 7 et 14 % de leurs médecins généralistes par rapport à 2007.
Nous saluons bien sur la mise en place de maisons de santé pluridisciplinaires, et la mobilisation des internes en médecine, et j’espère que nous aurons une évaluation précise de cette politique.
Hôpitaux sinistrés, déserts médicaux, fermeture de service d’urgence, de maternité faisaient partie du triste bilan de la précédente ministre.
Aussi nous nous réjouissons de votre volonté de moderniser un certain nombre d’établissement sur notre territoire.
Cependant, je tiens rappeler que les GHT ont été mis en place en excluant l’hospitalisation privée même quand elle participait à des missions de service public.
Le Contrat d’Engagement de Service Public peut être un formidable outil de lutte contre les déserts médicaux, mais il me parait prématuré chez des étudiants de 2eme année. Par contre, imaginer ce dispositif auprès dés 8500 médecins retraités de notre région aurait un impact immédiat, avec des praticiens expérimentés, disponibles et mobiles car il effacerait le poids des charges si dissuasives.
Malgré l’échec de la mise en place du dossier partagé et informatisé du patient, nous devons encourager l’innovation et la téléconsultation, et la télésurveillance dans les zones désertifiées
Faire voyager l’information plutôt que le patient permettra avec la mise en place de salles dédiées à la consultation à distance de répondre à de nombreuses demandes médicales.
Il existe en France plus de 11 500 médecins qui n’effectuent que des remplacements et dont 39% sont susceptibles de s’installer dans les 3 ans. Il s’agit là d’un réservoir important de médecins qui devrait nous inciter à développer le Contrat de Praticien Médical de Territorial de remplacement.
Toutes les pistes de lutte contre la désertification médicale doivent être explorées, si nous voulons réussir ce pari de manière durable et irréversible.
Petite annonce : médecin, jeune retraité, compétent et disponible, et bien sous tous rapports, cherche désert médical pour exercer son art 2 ou 3 jours par semaine. URSSAF, CARMF et RSI s’abstenir.
Je vous remercie.
Amendement présenté par Pierre Delacroix – 29 septembre 2017
Rapport n° 773 : Reconquête des déserts médicaux
Remobiliser les médecins retraités
L’inégalité territoriale en matière d’accès aux soins, que l’on qualifie de déserts médicaux prive des millions de Français du droit à la santé. Nous pouvons malheureusement constater que certains territoires de la Région Auvergne – Rhône-Alpes souffrent de manque de médecins pour répondre à l’offre de soins de premier recours.
Or, il existe en Auvergne – Rhône-Alpes près de 8500 médecins retraités.
Il convient de mettre en place un partenariat avec les Agences régionales de santé (ARS), identique à celui des étudiants en médecine, avec un Contrat d’engagement de service public (CESP).
Cette politique permettrait dès demain de mobiliser un grand nombre de retraités sur notre territoire qui sont compétents, disponibles et mobiles.
AMENDEMENT :
Ajouter :
Mettre en place un partenariat avec les Agences régionales de santé (ARS), identique à celui des étudiants en médecine, avec un Contrat d’engagement de service public (CESP) pour remobiliser des médecins retraités.
Amendement présenté par Pierre Delacroix – 29 septembre 2017
Rapport n° 773 : Reconquête des déserts médicaux
Aider les médecins remplaçants à s’installer
L’inégalité territoriale en matière d’accès aux soins, que l’on qualifie de déserts médicaux prive des millions de Français du droit à la santé. Nous pouvons malheureusement constater que certains territoires de la Région Auvergne – Rhône-Alpes souffrent de manque de médecins pour répondre à l’offre de soins de premier recours
Or, il existe en France plus de 11500 médecins qui n’effectuent que des remplacements. Il s’agit là d’un réservoir important de praticiens pouvant faire face à toutes les situations. 39% de ces praticiens sont susceptibles de s’installer dans les 3 ans.
AMENDEMENT :
Ajouter :
Développer dans notre région le Contrat Praticien Médical Territorial de remplacement en vue d’inciter les médecins remplaçants à s’installer. Dans ce but : inviter, auditionner et passer un accord de fonctionnement avec le syndicat ReAGJIR qui rassemble et représente les jeunes médecins généralistes.
Amendement présenté par Pierre Delacroix – 29 septembre 2017
Rapport n° 773 : Reconquête des déserts médicaux
Mises en place de salles d’« e-consultations »
Parmi les solutions aux déserts médicaux, on trouve également le développement de la télémédecine. La forme la plus connue de cette e-médecine ou télémédecine, consiste en la réalisation de consultations à distance. Le patient se rend ainsi dans une salle dédiée dans sa commune, équipée d’une webcam et d’un casque-micro, et réalise la consultation avec le médecin par visio-conférence.
Enfin, s’ajoute à tout ceci, dans certains cas, un infirmier, présent afin de réaliser certains actes ou examens ; cela permet par la suite de faire un compte-rendu au médecin qui opère à distance face à ses écrans. Il peut également envoyer instantanément une ordonnance, qui s’imprime directement dans la salle où se trouve le patient.
AMENDEMENT :
Ajouter :
Mettre en place dans chaque structure qui sera modernisée par la Région une salle spécifique dédiée à l’« e-consultation », avec un personnel dédié et formé à cette nouvelle technologie.
Envisager très rapidement la mise en place d’une salle d’« e-consultations » dans chaque EHPAD de notre territoire.