Explication de vote de Muriel Coativy – 29 juin 2017
Rapport n° 541
Assemblée plénière du Conseil régional Auvergne – Rhône-Alpes : Muriel Coativy s’est opposée au déploient partout de véloroutes à… 100.000 €/km :
Monsieur le Président,
Sur ce rapport, des données sont indéniables et nous les partageons :
- D’abord, Le tourisme vert a la côte.
- Ensuite, Le potentiel économique est réel.
- Enfin, Achever la Via Rhôna est une priorité.
Mais, pour le reste, nous nous émettons des réserves :
- Vouloir tisser une toile d’araignée de véloroutes sur la région est un projet démesuré. OUI aux itinéraires régionaux. NON aux boucles locales et réseaux secondaires. A 100.000 € le km, l’investissement public est conséquent et la dynamique touristique et économique s’y rapportant ne sera pas éternellement proportionnelle.
- Vous souhaitez faire de la région Auvergne – Rhône-Alpes la première région cyclable d’Europe. C’est tout à fait honorable. Mais comptez-vous dès lors. Monsieur le Président, vous associer au projet métropolitain d’obliger les habitants à ranger leur véhicule au garage et leur imposer le vélo comme seul mode de déplacement au-delà du simple projet touristique ?
- Vous souhaitez, par ce rapport, rendre les voies vertes de la région Auvergne – Rhône-Alpes les plus vertes d’Europe. Vous avez une « une ambition environnementale ». C’est encore plus honorable.
Toutefois, je me permets de vous rappeler votre dernière ambition environnementale : 45 km d’autoroute le long de l’A47, au travers de champs et vergers dans les coteaux du Jarest, avec pas moins de 11 viaducs et 4 tunnels. Est-ce que ce projet de l’A45 est dès lors également pour vous un, je vous cite, « marqueur fort pour la politique environnementale de la région » ? Si oui, nous n’en avons pas la même définition. Si non, tout cela manque un peu de cohérence ! Difficile de nous faire avaler, Monsieur le Président, votre ambition environnementale quand vous faîtes le forcing pour l’A45. A moins que ce ne soit du donnant-donnant à l’heure où notre nouveau ministre de la transition écologique et solidaire a décidé de se faire sa propre opinion sur le sujet.
En attendant, le groupe Front National votera donc contre ce rapport.