Communiqué de Sophie Robert, Muriel Coativy et Alain Breuil – 8 septembre 2016
Le financement de l’A45 va coûter, au minimum, 790 millions payé par le contribuable. Vinci exploitant l’infrastructure, recevant le bénéfice des péages et bénéficiant en plus d’une clause de déchéance qui permettra, si la rentabilité du projet n’est pas atteinte, d’appeler encore une fois le contribuable à la rescousse. Encore tout « bénéf » pour Vinci. Sachant que l’ensemble des travaux confiés à ces grands groupes de constructions (opéra, aéroport, musée de la confluence…) ont vu le prix multipliés par 3 ou 4 !
Le nouveau pont sur le Rhône, absolument nécessaire pour l’A45, n’est ni chiffré, ni intégré à la concession, qui va payer ?
Rien n’est fait pour faciliter l’accès de l’A45 à la ville de Lyon et la métropole. A contraire Gérard Collomb va déclasser l’A6 et l’A7 en boulevard urbain. Sans aucun accord pour l’instant, entre la région et la métropole. L’A45 ne va pas régler les bouchons de l’ensemble de la métropole lyonnaise. Elle va au contraire les augmenter en rajoutant des voitures aux usagers actuels du TER.
Les pertes agricoles générées par la perte de 500 hectares n’ont pas été estimées mais elles l’ont été en 1935 avec le projet d’Autostrade Lyon-St Etienne !
Le projet s’assoit sur le Grenelle de l’environnement de 2007, qui avait l’engagement de ne pas doubler les autoroutes existantes.
Aucune étude n’a été entreprise avec la SNCF pour augmenter la capacité de la ligne actuelle (train à deux étages, allongement des quais pour avoir des trains plus longs, amélioration du cadencement par augmentation de la puissance électrique délivrée).
Alors deux questions se posent ?
Monsieur Wauquiez veut-il transformer Saint-Etienne en banlieue de Lyon, et la transformer en banlieue dortoir ?
Les conditions très généreuses d’octroi de la concession à Vinci peuvent-elles expliquer les revirements soudains de certains élus ?