Vœu du groupe suivi de sa présentation (vidéo) par Bruno Desies – 14 avril 2016

Aéroport de Saint-Exupéry

Exposé :

La privatisation de l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, seule plate-forme aéroportuaire internationale de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et troisième de France est lancée.

L’Etat souhaite vendre les parts qu’il détient, soit 60% du capital, laissant la Métropole lyonnaise, la CCI, le Département du Rhône et la Région Auvergne-Rhône-Alpes avec leurs 40% seuls face à de nombreux opérateurs privés dont on ignore pour l’instant quel sera leur projet pour cet équipement structurant en matière de transport, de tourisme et d’économie pour notre Région.

Le Front National regrette que les acteurs locaux se retrouvent in fine minoritaires dans la gestion de cette infrastructure face à des opérateurs privés dont l’intérêt ne sera pas territorial mais uniquement commercial. La région Auvergne Rhône-Alpes doit disposer d’un véritable aéroport international à la mesure de son poids économique et de son bassin de population L’absence de perspectives de développement, notamment et aussi de l’aéroport d’Aulnat et l’enclavement de l’Auvergne, donne une dimension supplémentaire à ce dossier.

Vœu :

La Région Auvergne-Rhône-Alpes demande au Gouvernement :

Que les opérateurs publics locaux participent et contribuent au rachat des parts de l’Etat afin de disposer de 51% au moins du capital.

Voeu du FN sur l’aéroport de Saint-Exupéry par FNRhoneAlpes

Monsieur le Président, chers collègues,

Il y a quelques années, un homme d’affaires anglais usager de l’Eurostar qualifiait la gare du Nord de « cess-pit of Europe » ou, si vous préférez de fosse d’aisance de l’Europe.

Le contraste en effet entre la garde du Nord et Saint Pancrace aux deux extrémités de la ligne est saisissant : d’un côté service politesse, propreté, convivialité, bref une atmosphère plaisante et civilisée de l’autre côté drogues tag, remugle d’urine, flaques de vomi, personnel négligé et agressif, sauf quelques exceptions admirables, bref une de ces atmosphère de film de science-fiction apocalyptique, 30 ans de socialisme le tout au nom de la liberté.

Et il est tragique pour notre pays que votre parti quand il pouvait agir se soit accommodé de cette déchéance, qui explique le cheminement vers le bas de notre pays depuis 30 ans.

Si j’évoque et cite cet exemple c’est pour vous faire toucher du doigt l’importance de l’impression première que ressent à son arrivée un visiteur étranger, investisseur, client de nos entreprises, touriste et le jugement instinctif qu’il portera par la suite sur le pays, ses habitants, ses produits, ses entreprises. Comme le dit l’adage : « méfiez-vous de votre première impression en général c’est la bonne ».

A Saint Exupéry nous n’en sommes pas là mais tout voyageur en provenance d’un pays qui fonctionne ressent en débarquant un je-ne-sais-quoi de pays de seconde zone, pour ne pas être plus spécifique. En 2005, un rapport commandé par le gouvernement aux Conseillers au Commerce Extérieur (CCE) avait déjà conduit au licenciement sur le champ du directeur de l’aéroport.

Survient dans ce contexte la décision de privatiser ces infrastructures publiques, éventuellement à des entités étrangères, avec toutes les dérives que l’on peut imaginer quand bien même un cahier des charges contraignant aurait été rédigé.

En 2016, la Région Auvergne Rhône-Alpes ne dispose toujours pas d’un véritable aéroport international à la mesure de son poids économique et de son bassin de population.

Les usagers de vols longue distance, tant à des fins professionnelles que touristiques sont contraints de rechercher des correspondances le plus souvent à Francfort, Schiphol, voire Londres ou Zürich, occasionnellement Roissy, ce qui rallonge les durées de vol, augmente les aléas et les coûts. Outre une perte de revenus et d’emplois, c’est une situation très pénalisante pour l’économie locale, notamment pour les déplacements professionnels où le temps, le coût et la fatigue sont comptés. C’est aussi un handicap vérifié à l’implantation de nouvelles entreprises dans la région.

Les raisons de cette atrophie sont connues : absence de volonté politique, gestion dilettante et stratégie de la compagnie nationale.

L’absence de perspectives de développement de l’aéroport d’Aulnat et l’enclavement de l’Auvergne donne une dimension supplémentaire à ce dossier.

Nous formons le vœu que la Région Auvergne Rhône-Alpes demande au Gouvernement, que les opérateurs locaux participent et contribuent au rachat des parts de l’Etat afin de disposer d’une participation stratégique de 51% du capital, pour faire de l’Aéroport de Saint Exupéry la vitrine de notre région et son point d’envol vers le reste du monde.