Communiqué de Christophe Boudot, président du groupe FN – 25 février 2015
Le sommet franco-italien d’hier à Paris a sonné “le coup d’envoi” du Lyon-Turin, la ligne ferroviaire de fret entre Rhône-Alpes et l’Italie. Ineptie financière et commerciale, tenant plus d’une posture idéologique que de l’intérêt des français et des italiens, ses promoteurs doivent à présent trouver les dizaines de milliards d’€uros pour sa réalisation. Le coût estimé avoisinerait en effet les 50 milliards, se rajoutant au premier milliard d’€uro déjà englouti dans les études.
Dans un rapport d’octobre 2014, la Cour des comptes avait pourtant épinglé ces projets actuels de grande vitesse ferroviaire, « modèle porté au-delà de sa pertinence ». Plus précisément, sur le Lyon-Turin, la haute juridiction financière de l’ordre administratif accusait sa trop faible rentabilité socio-économique.
La volonté de réaliser ce Lyon-Turin s’incère en fait surtout dans le plan européen de ligne ferroviaire de Lisbonne à Kiev, qui n’a aucune pertinence économique, mais qui plaît beaucoup aux eurocrates. Français et Italiens comptent bien d’ailleurs sur l’Union européenne pour financer en grande partie ce Lyon-Turin. Une manière peut-être pour nos gouvernant de récupérer une partie du déficit dans notre contribution française à cette Union européenne.
Mais avant que nous ayons réussi à nous libérer de cette machine infernale de Bruxelles, nous préférons plutôt soutenir des projets économiquement viables, socialement utiles et idéologiquement moins orientés. Notre position historique ne varie pas: Lyon-Turin, non c’est non !