Tribune libre parue dans Rhône-Alpes 33 / Été 2014
Cette année, nous célébrons le 100e anniversaire du début de la Grande guerre. Elle nous a laissé des champs de ruines. Mais on peut y parvenir aussi autrement, bien que dans une moindre mesure : la gauche à laquelle appartient Jean-Jack Queyranne (PS) et qui dirige notre région depuis 2004 a la faculté de produire des ruines sans même faire la guerre.
Regardez par exemple le résultat de sa politique en Ardèche. Le visiteur non averti sera surpris d’y rencontrer habitations, commerces et même des villages entière abandonnés ou plus ou moins en ruines, des centres-ville dégradés et des champs agricoles en friche. Pire, de nombreuses localités d’Ardèche continuent à se dépeupler, signe d’une économie locale en crise.
Les entreprises ardéchoises sont frappées par des licenciements massifs, chômages techniques, délocalisations ou fermetures : que l’on pense à GL Bijoux, Chomarat, Irisbus-Iveco, Payen, etc. En même temps, la gauche fait fabriquer des objets promotionnels au Bangladesh et en Inde, subventionne l’industrie de la chaussure vietnamienne, dote le siège régional de panneaux-photovoltaïques chinois, etc… Ses ambitions sont visiblement ailleurs.
Qui pense au tourisme comme recours à la désindustrialisation sera déçu. Force est de constater que de nombreux cafés et hôtels ont fermé. De plus, travail saisonnier rime maintenant avec précarité, autant que travail agricole. L’Ardèche méridionale détient désormais le record régional du nombre de chômeurs et de personnes au RSA. Elle est également dépourvue de véritable infrastructure, rendant tout développement économique et touristique impossible. A quoi sert que la gauche régionale subventionne le projet touristique de la grotte Chauvet à hauteur de 6 millions d’€ s’il n’y a aucune véritable infrastructure pour s’y rendre ?
A défaut de réussir en politique, la gauche de M. Queyranne, mériterait de figurer au Livre Guiness des records : qui d’autre est capable de produire des ruines sans guerre ?