Tribune libre parue dans Rhône-Alpes 31 / hiver 2013, p. 37
L’historien sait qu’aussi loin que l’on remonte les sentiers qui conduisent aux sources de notre civilisation, on rencontre le sport. Des antiques jeux olympiques, aux matchs amateurs de nos week-end, toujours le sport a permis d’édifier les remparts qui protègent de la barbarie. Mais aujourd’hui, le mondialisme qui ravage tout, s’attaque aussi à ces remparts.
Le sport développe bien des vertus. Vertus individuelles : le dépassement de soi, l’effort consenti, la maîtrise des sens et des émotions ; vertus collectives : l’esprit d’équipe, la solidarité, l’acceptation de l’autre, de ses échecs et de ses gloires, de ses faiblesses et de ses prouesses… Quelle meilleure pratique que celle d’un sport collectif permet à l’Homme d’accompagner la construction d’une cité harmonieuse ? Mais que reste-il de tout ceci lorsque le sport business triomphe en tout lieu, lorsque l’argent et la vaine gloriole sont les seuls moteurs de l’effort ?
Rien ! Et l’on assiste à des scènes misérables où les codes de l’ultralibéralisme mènent le jeu. On achète des joueurs à coup de millions, quand un peuple s’enfonce dans la misère ; on idolâtre des mercenaires analphabètes sans aucun sens moral ; on lynche un arbitre amateur parce qu’il ose sanctionner une faute ; on fait travailler des esclaves immigrés pour construire des stades climatisés en plein désert, on triche, on corrompt, on s’empoisonne de stupéfiants, on insulte, on ment ! Et pour un seul objectif : l’argent ! Tous les sports seront bientôt touchés, et le sport amateur suivra !
Si le sport peut être un magnifique vecteur d’harmonie, il peut aussi devenir vecteur de destruction massive. C’est pourquoi il est impératif que les pouvoirs publics promeuvent la bonne pratique du sport en combattant ardemment ses dérives financières et mercantiles. C’est pourquoi il est impératif de préserver deux jours chômés en fin de semaine : le premier pour les rencontres sportives et activités sociales, et le second pour la famille. C’est ce à quoi s’engage le Front National. Il y va de l’équilibre de notre société.