Dotations de fonctionnement des lycées publics pour 2014 (avec vidéo)

Intervention de Joëlle Regairaz – 24 octobre 2013

Rapport n° 13.01.630

Monsieur le Président, chers collègues,

Joelle-RegairazL’habituelle tambouille bureaucratique est à nouveau à l’œuvre dans la présentation de votre dossier des  dotations de fonctionnement des lycées pour l’année qui vient.

Tambouille qui s’explique entre autres par le flou institutionnel qui règne depuis vos réformes de décentralisations, et qui ne permet plus de comprendre qui fait quoi, qui doit payer quoi, qui est finalement responsable de quoi.

Deux parties se dégagent de votre rapport : l’une traitant du patrimoine-viabilisation, la seconde de la pédagogie.

Hélas, on aurait été plus explicite et plus compréhensible pour ceux à qui nous nous devons rendre des comptes : celui qui paye, le contribuable.

Cherchons tout de même à décortiquer ce que vous soumettez à nos votes.

Notre groupe a déjà dénoncé dans cette assemblée les sommes incroyables engagées dans les constructions ou les restaurations de bâtiments : souvenez-vous les 20 millions d’euros pour les 200 places de l’internant du Lycée Mounier … 100.000 € la chambre : « cher ton logement, m’sieur l’président ! » dirait les jeunes…

La dotation est annoncée en augmentation de 6 %. Le refus de la part de votre exécutif de nous intégrer dans les conseils d’administration des lycées ne nous permet pas de juger de manière vraiment efficace de vos politiques d’investissement ou de financement. Néanmoins, le transfert de la gestion des personnels administratifs de l’Etat vers les régions (vos réformes à vous, droite et gauche confondus) impose de déplafonner les dépenses de fonctionnement. Les primes de ces personnels, non compensées par l’Etat depuis qu’il nous a refilé la patate chaude, pèsent sur nos budgets.

Nous voterons ce dossier car il en va quand même un peu de l’avenir des élèves, de l’avenir de nos enfants. Il passe hélas entre vos mains…
Mais nous n’en restons pas moins circonspects sur les choix faits dans certaines dépenses.

Il est évident que la sécurité des jeunes dans leurs établissements nous semble plus importante que les voyages scolaires vers des destinations exotiques. C’est le point noir de vos révisions budgétaires : jamais il n’est écrit ou avancé que la situation se dégrade sur ce point ; or comment bien apprendre si le cadre dans lequel l’enseignement est donné n’est pas protégé des violences quotidiennes, des dégradations et des intimidations envers les professeurs et les élèves ?

Vous l’aurez compris, monsieur le président, chers collègues, le petit oui que nous vous accordons sur ce dossier n’en retire pas moins le droit d’inventaire que nous vous présenterons, une fois le temps venu, avec tous ceux « oubliés » de vos politiques, qui attendent autre chose que les habituelles considérations théoriques si loin de ce que vivent nos concitoyens.


Joëlle Regairaz sur les doations des lycées par FNRhoneAlpes

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