Intervention de Sophie Robert – 11 juillet 2013
Rapport n° 13.01.422
Monsieur le Président, chers collègues,
Vous nous proposez un deuxième amendement sur ce plan pluriannuel des investissements que nous avons déjà voté en 2011, il passe de 410 M€ à 434 M€ et, honnêtement, cela me laisse un peu perplexe.
On m’explique que cet avenant est un ajustement à ce que nous avons voté au PPI mais, si nous avons un plan, c’est bien que nous avons anticipé, préparé les chantiers que nous voulons mettre en place. Bien sûr, il est évident que nous pouvons avoir besoin de faire des ajustements, notamment lorsque nous trouvons une grande quantité d’amiante dans les restructurations des bâtiments mais, là, c’est un véritable nouveau plan d’investissements que vous nous présentez. On parle quand même de 24 M€. J’ai vraiment l’impression que vous avez tous oublié que nous parlions en millions d’euros et que ces millions d’euros sont le résultat des impôts des Rhônalpins.
Je ne prendrai qu’un seul exemple : on nous propose de voter la construction d’un internat de 200 places pour le lycée Mounier pour la bagatelle de 20 M€, 20 M€ pour 200 places ! Cela veut dire qu’une seule chambre d’internat au lycée Mounier reviendra à 100 000 €.
Je sais bien que l’exécutif a mauvaise conscience sur le dossier immobilier du lycée Mounier mais, quand même, 100 000 € pour une chambre d’internat, c’est délirant, c’est même une insulte au bon sens et je crois très sincèrement que les Rhônalpins ne seraient pas ravis de voir que leurs impôts sont dilapidés de la sorte par les bureaucrates que vous êtes, donnant au passage tout son sens à une citation que j’aime beaucoup : « Une goutte de politique socialiste fait fondre la monnaie comme l’eau dissout le sucre. »
Déjà, quand nous avions voté le PPI en octobre 2011, je vous rappelais que, si nous souhaitions comme vous que nos enfants étudient dans des établissements scolaires modernes, confortables, si possible avec des bâtiments neutres, nous nous étonnions toujours de voir passer en commission d’appel d’offres des constructions de bâtiment pour l’enseignement public qui avaient une durée de réalisation si longue. Entre le début et la fin du projet, cela va parfois jusqu’à 15 ans. Je vous avais même cité un exemple concret entre la construction d’un collège privé par une entreprise et un maître d’œuvre privé avec les mêmes normes que nos lycées et qui coûtait un tiers moins cher que ce que nous faisons, nous, à la Région, et dont la durée de construction avait duré 28 mois.
Alors, je vais vous le répéter une nouvelle fois, je ne sais pas si ce sera efficace mais je crois quand même qu’il doit y avoir un moyen pour baisser nos coûts de construction et réduire les délais de livraison. Vous le savez, nous sommes bien conscients que la compétence lycée est une politique majeure de la Région et, à ce titre, il est difficile pour nous de nous y opposer, d’autant plus que nous avons toujours voté le PPI, sauf la dernière fois où nous nous sommes abstenus, nous n’avons pas voté votre dernier avenant, nous ne voterons pas non plus celui-là.
Je vous remercie.
Sophie Robert (FN) contre les gaspillages dans… par FNRhoneAlpes