Grand projet Rhône-Alpes “Rhône-Médian” (avec vidéo)

Intervention de Joël Cheval – 11 juillet 2013

Rapport n° 13.07.423

Madame la Présidente,

Joel-ChevalÉcoutez, nous n’allons pas bouder notre plaisir puisque ce projet Rhône Médian s’inscrit dans un projet de dimension régionale, c’est évidemment un véritable espace à enjeu économique régional et donc notre institution trouve là sa pleine compétence en matière d’aménagement du territoire, même si le législateur n’a pas souhaité définir très précisément quelles étaient nos compétences en matière d’aménagement du territoire. Il n’en demeure pas moins que nous retenons trois intérêts à ce Grand Projet.

Le premier, je vais l’évoquer par une anecdote triste à laquelle nous sommes confrontés et souvent témoins sur l’A7, puisque nous sommes souvent amenés à l’emprunter. Il y a 48 heures, j’ai été amené dans un bouchon à croiser une voiture calcinée et c’était une nouvelle fois la confrontation camion et voiture.

Tout ce qui peut donc effectivement alléger l’axe routier déjà nord-sud et la zone industrielle et portuaire et le report multimodal sur le ferré ou sur le fluvial, tout ce qui peut contribuer à alléger ce trafic des flux de marchandises est naturellement le bienvenu.

Le premier intérêt, c’est donc un intérêt de sécurité routière, de sécurité pour les riverains et pour les habitants que nous sommes. Le deuxième intérêt touche également à la qualité de vie des riverains puisque naturellement il a été évoqué par d’autres orateurs la remise en activité ou la prise en compte en tout cas des friches industrielles par le développement d’une nouvelle activité économique, mais avec une industrialisation propre. Effectivement, nous pouvons également éviter les nuisances bien sûr liées à la route, mais également liées aux activités telles que les activités chimiques par le progrès que l’on puisse faire dans la constitution de nos nouvelles industries, les industries d’aujourd’hui et de demain.

Enfin, le troisième intérêt c’est bien sûr le développement économique. Évidemment nous savons qu’une des clés du développement économique ce sont les voies de circulation, les voies d’échange et il est bien évident que la conjonction des voies ferrées, routières, fluviales qui sont concentrées sur ce territoire amène une opportunité économique, comme notre groupe dès 1986 l’a souligné.

Vous savez que Bruno GOLLNISCH a été parmi les premiers défenseurs ici dans cette institution notamment du canal Rhin-Rhône qui permettait des développements économiques en nous ouvrant l’économie via le Rhin à tous les pays de la banane bleue jusqu’à la Mer Noire d’un côté et jusqu’à Rotterdam de l’autre.

Je referme la parenthèse pour revenir pour ce qui nous concerne. Au-delà du report ferré, il y a le report fluvial et c’est aussi le report fluvio-maritime et là je rejoins un peu le débat sur le Lyon-Turin, c’est par exemple les échanges entre la France et l’Italie par voie maritime.

Bien évidemment, tout cela s’inscrit dans des stratégies qui ne sont pas seulement pluriannuelles sur 5 ans comme c’est le cas dans ce projet, mais à une échelle bien plus longue sur plusieurs décennies. Je crois qu’il faut avoir cette volonté de vision long terme d’un développement à la fois propre, à la fois performant d’un point de vue économique, sanitaire et de sécurité pour les usagers, les riverains de nos territoires.

Ce débat sur le Lyon-Turin que j’évoquais, là aussi nous avons eu l’occasion de le dire ce matin, nous avons été les premiers à souligner qu’effectivement il y avait souvent deux poids deux mesures, beaucoup trop d’argent dans un projet pharaonique et pas assez sur le développement du fluvio-maritime que je viens d’évoquer. Permettezmoi cette digression, je voulais quand même le rappeler ici.

Enfin, je souligne les aspects positifs de votre volonté de rassembler les différents acteurs institutionnels, politiques et également les entreprises. Être à l’écoute des entreprises comme vous l’avez dit tout à l’heure c’est bien le moins lorsque l’on veut mettre en réseau les entreprises et lorsque l’on veut les faire adhérer à un grand projet de développement à la fois logistique et économique.

En résumé et en conclusion, oui à l’animation, cela a été dit, oui à l’écoute des entreprises, oui à l’aptitude à les convaincre et à les mobiliser, donc oui à une Région qui se pose résolument sur ce domaine de pleine compétence à notre sens, en autorité organisatrice puisqu’il s’agit bien d’une échelle régionale pour un tel projet.

Oui, à une autorité organisatrice pour notre Région, mais, avec un garde-fou, non, évidemment à une Région qui deviendrait par un système d’engrenages, une sorte de « capitaine d’industrie » qui se positionnerait en tant qu’investisseur ou comme co-investisseur dans des projets ou des installations d’ordre industriel.

Notre groupe, sans hésiter, votera ce Grand Projet.


Joël Cheval (FN) sur le projet” Rhône-Médian” par FNRhoneAlpes

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