Tribune libre parue dans Décisions 52 / juillet 2013
Pour resserrer ses rangs divisés, la Gauche socialo-écolo-communiste joue à se faire peur. Sous prétexte de condamner les actions d’un jeune conseiller régional, nationaliste radical, qui cependant ne concernaient en rien son comportement dans l’Assemblée Régionale, les groupes de Gauche et d’extrême Gauche, dans une déclaration « solennelle », mais surtout grandiloquente, ont chanté la chanson éculée de la République en danger, du péril fasciste, etc… Le Président socialiste Jean-Jack Queyranne d’ordinaire mieux inspiré, s’est hélas prêté à ce petit jeu ridicule et insignifiant, s’engageant notamment à dénoncer les coupables au ministre de l’intérieur. Rien de moins…
Ces réflexes de délations sont détestables. On souhaiterait entendre la même et vertueuse indignation quand les casseurs syndicaux professionnels saccagent des préfectures, quand les bandes ethniques de voyous incendient les voitures, pillent les magasins, agressent les touristes, quand les extrémistes islamiques tentent d’égorger des militaires, etc. On attendra longtemps…