Tribune libre parue dans Rhône-Alpes 29 / été 2013, p. 21
La France possède le record mondial des échelons administratifs : conseils généraux, conseils régionaux, communes et communautés de communes, districts, syndicats intercommunaux, etc. L’enchevêtrement des collectivités locales (qui se font souvent la guerre) est total, et le chevauchement des compétences compliqué. Le citoyen est incapable de se retrouver dans cet embrouillamini qui lui coûte de plus en plus cher et qui ne lui fournit pas les services qu’il est en droit d’attendre.
Les Parcs Naturels Régionaux (PNR) font partie de ce système. Initialement créés en faveur de la sauvegarde du patrimoine naturel et culturel, ils servent aujourd’hui souvent de « boîtes à sucres » aux élus du pouvoir. Ainsi par exemple, la vice-présidente du PNR des « Monts d’Ardèche » est Sabine BUIS (PS). Elle est également députée et conseiller régional : avec de telles responsabilités, on se demande comment elle peut encore trouver le temps et l’énergie pour s’occuper sérieusement d’un PNR, sans parler du cumul des mandats qu’elle avait pourtant promis vouloir éviter avant les élections. Mais son intérêt semble ailleurs : en tant que vice-présidente du PNR, elle empoche plusieurs centaines d’€ par mois !
Autre exemple : Eliane GIRAUD (PS). Elle est conseiller régional, vice-présidente de la Région Rhône-Alpes et vice-présidente déléguée de deux de ses commissions. Avec ces responsabilités, elle devrait normalement être occupée à plein temps. Pourtant, elle prétend pouvoir encore s’occuper (comment ?) du PNR de la Chartreuse dont elle est la présidente. Et pour cause : cette fonction lui rapporte plus de 1000 € par mois.
Les socialistes qui veulent faire baisser le chômage avec les 35 heures, ne devrait-ils donc pas montrer d’abord l’exemple et partager leurs emplois, notamment ceux qui en ont plusieurs ?
Au lieu de cela, ils multiplient sans cesse les postes d’animateurs dans les PNR, souvent occupés par des amis de leurs amis. Malgré la crise, les frais de fonctionnement continuent donc à augmenter, au détriment du contribuable…