Débat sur la transition énergétique (avec vidéo)

Intervention de Sophie Robert – 30 mai 2013

Comment aller vers l’efficacité énergétique et la sobriété ?
Quels choix en matière d’énergies renouvelables ?
Quelle gouvernance et quels financements de la transition énergétique ?

Monsieur le président, chers collègues,

Sophie-RobertEn étudiant l’ensemble des documents que vous nous avez remis en commission, M. Leclair, j’ai bien relevé et je cite que le « débat national sur la transition énergétique doit être un moment d’échange démocratique et citoyen, ouvert et transparent ». Aussi, c’est bien sincèrement que je veux dire haut et fort : vive l’écologie ! Oui, vive l’écologie ! Parce que, vous l’avez compris, je suis particulièrement sensible à tous les sujets en rapport avec la défense de la vie et de la nature. Et c’est bien dans ma famille politique, au Front National, que j’ai trouvé l’application d’une écologie sincère avec la défense et le respect de la nature qui fait partie de notre patrimoine. Notre principe économique qui veut penser globalement et agir localement répond à la préservation de la flore, de la faune et des paysages et constitue un objectif au cœur de la vision de l’homme que nous défendons, c’est-à-dire un homme maîtrisant les conséquences de son action sur la planète et sur son lieu de vie, respectant le patrimoine légué à travers les âges.

L’écologie n’est donc ni un gadget ni un domaine à part qui ignorerait l’ensemble des domaines d’action de la politique.

Notre pays, comme l’ensemble des grands pays modernes, a besoin d’une énergie abondante et sûre pour assurer le bon fonctionnement de son industrie, de son agriculture et de tout son secteur productif.

La cohérence et la pertinence de nos orientations énergétiques sont fondamentales : elles seules peuvent accompagner la réussite des politiques de ré-industrialisation, de relocalisation, de plein emploi, d’accroissement du pouvoir d’achat des Français qui sont plus que nécessaires au renouveau de la France ! Notre pays a longtemps bénéficié d’une avance en matière de recherche et de nouvelles technologies énergétiques ; c’est hélas terminé depuis des décennies ! Les politiques publiques entreprises ces dernières années n’ont pas permis de maintenir cette avance, le soutien aux entreprises innovantes n’a pas été au rendez-vous et le choix de céder certaines technologies à des puissances étrangères nous place aujourd’hui dans une situation délicate qui doit nous forcer à réagir vite.

En dehors de l’énergie hydraulique, les énergies dites « vertes » ne sont aujourd’hui pas réalistes en l’état : à titre d’exemple, pour produire l’électricité nécessaire à la France, il faudrait installer 275 000 éoliennes, ou 5 milliards de mètres carrés de panneaux photovoltaïques (un département moyen), ou encore consacrer la moitié des terres cultivables françaises aux bio-carburants, afin de remplacer notre consommation en carburants fossiles.

Nous devons donc soutenir la recherche afin de faire de ces technologies un recours possible et viable dans le cadre d’utilisations locales (particuliers, communes ou entreprises). L’objectif serait de couvrir à terme 10 à 15% de nos besoins énergétiques. Les recherches dans le domaine de l’hydrogène doivent être valorisées (comme le programme ITER à Cadarache par exemple).

Maintenir l’indépendance énergétique de la France et ses bonnes performances en matière d’émission de CO2 impose de conserver l’énergie nucléaire à moyen terme. Cela suppose d’investir dans la recherche, en particulier sur les dispositifs de sûreté du nucléaire et sur le rendement des nouveaux réacteurs destinés à remplacer ceux en fin de vie. La construction des nouveaux EPR comme celui de Flamanville doivent être poursuivis même s’il y a quelques problèmes de chantier : ces réacteurs sont les plus sécurisés et les plus écologiques.

De plus, toute création d’impôt au nom de l’écologie doit être refusée, notamment en temps de crise.

Sur la question des gaz à effet de serre par exemple, votre écotaxe qui s’applique sur tous les poids lourds au-delà de 3,5 t sur toutes les routes, sauf les autoroutes, est proprement scandaleuse ! Avec ce nouveau racket, mal organisé d’ailleurs, vous organisez la faillite de nombreux transporteurs ainsi que l’augmentation des prix des marchandises. On sait que l’on a besoin des camions pour transporter de la nourriture, de camions toupie sur des chantiers de construction, etc. mais les entreprises de transport vont être obligées de reporter le coût de cette écotaxe et des amendes éventuelles (750 € pour tout chauffeur qui oubliera de pousser son boîtier) sur le prix du transport ; et les grandes surfaces, par exemple, ne vont pas réduire leurs marges ! Alors il restera deux solutions : soit on ira chercher des produits toujours moins chers, toujours plus loin, mais dont la production -on le sait bien- est fort nocive pour l’environnement, soit ce sont les prix aux consommateurs qui vont augmenter, une augmentation estimée à 7% en plus pour le panier de la ménagère.

Merci la gauche et merci la droite qui, l’année dernière sous l’ère Sarkozy, en mettant en place sous l’impulsion de Bruxelles, le cabotage, a permis aux transporteurs étrangers, non établis en France, de réaliser des transports intérieurs sur le territoire français en n’ayant ni les mêmes charges, ni les mêmes contraintes salariales que les transporteurs français. On note d’ailleurs que cela fonctionne parfaitement puisque la France est le pays le plus caboté en Europe. Cela laisse supposer aussi que ces grands et horribles portails en ferraille qui surplombent maintenant nos routes -bravo la pollution visuelle- vont pouvoir servir à taxer en même temps les automobilistes…

En mettant en place ce genre de mesure, vous persistez dans des analyses partisanes et totalitaires au service des multinationales et des ambitions mondialistes qui luttent contre les nations et donc contre un modèle économique et écologique pour notre pays. OUI ! SOUS LES PAVÉS DES BONNES INTENTIONS QUE VOUS PRÉTENDEZ DÉFENDRE, VOUS ÊTES EN FAIT LES ZÉLÉS SOLDATS DES DESTRUCTEURS DE NOS CIVILISATIONS ! A quoi bon sauver cette terre si c’est pour en condamner les hommes qui y habitent ?

Cette problématique est exploitée par les partisans de la gouvernance mondiale : quand, nous, nous dénonçons, et cela depuis toujours, le monde totalitaire productiviste, vous les écolos, verts pastèque ou verts foncés, vous occupez une niche politique totalement contrôlée par le système.

Soyons biens clairs : nous dénonçons le kidnapping idéologique que vous avez fait des problèmes de climat et de ses conséquences. Car le changement climatique est bien réel mais c’est le propre du climat d’évoluer constamment. Alors, permettez-moi de sourire et de ne pas participer à votre débat car enfin, vous croyez vraiment que le sort de notre monde se joue là, au sein de notre assemblée ? Nous serions réunis au chevet d’une planète au bord de l’agonie, prête à sombrer dans l’apocalypse.

Arrêtez vos contradictions, oui pour participer à la protection de la nature, qui doit retrouver toute sa place dans nos vies, organiser un cadre de vie sain et où l’ordre naturel veut que l’homme s’adapte à la nature et non l’inverse mais non, vous l’avez compris, notre groupe ne participera pas à cette mascarade de débat !

Je vous remercie


Sophie Robert (FN) contre le racket “écologique” par FNRhoneAlpes

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