Marie Favre explique son opposition à la “démocratie participative” (amendement)

Explication par Marie Favre de l’amendement frontiste au budget primitif 2013 en démocratie participative – 31 janvier 2013

La bonne question à se poser est celle-ci : « Est-ce par la démocratie participative que l’on pourrait combler le déficit démocratique qui sévit en France ? » Nous ne le croyons pas.

La démocratie participative relève d’une dérive idéologique et totalitaire qui englobe la société dans un prêt à penser unilatéral et obligatoire. Vous faites mine de donner la parole à vos comités de citoyens, tout en choisissant ces citoyens. Des militants associatifs ou syndicaux qui reçoivent  vos subventions, les encadrent, les dirigent  là vous où vous voulez les emmener.

De ces comités n’émane aucune décision, les avis émis n’étant que consultatifs.
Quelle politique a réellement été impactée significativement, réorientée positivement par la pratique de la démocratie participative ? Impossible de le dire.

Il est impossible d’apprécier l’efficience des sommes consacrées à cette politique. De même, il est impossible de ressentir l’efficacité des associations subventionnées.
Alors pourquoi imposer au contribuable 1.000.000 d’euros pour cette politique inutile en Rhône-Alpes, alors que notre démocratie est à l’agonie.

En France, quand le peuple s’exprime à l’encontre de ce que veulent ses dirigeants, ces mêmes dirigeants refusent de l’entendre. Quoi que veuillent faire les électeurs, si cela déplait à une certaine caste politique, on n’en tient pas compte.

Nous en avons fait la triste expérience avec le référendum de 2005, référendum qui est la méthode de démocratie participative par excellence. – ou en tout cas qui devrait l’être. 55% des Français ont voté non, et malgré tout, M. Sarkozy et ses alliés ont imposé le Traité de Lisbonne.

Un autre exemple de notre démocratie à la Française, véritablement confiscatoire, est mode de scrutin des élections locales et nationales, sans cesse remodelé, en fonction des résultats précédents et qui prive les Français d’une vraie représentativité dans les collectivités locales.  Dans notre Collectivité, on peut citer le déficit de représentativité des élus du Front National dans les lycées, où pourtant, autrefois, leur efficacité était appréciée.

Le 13 janvier, le gouvernement socialiste s’est raidi de terreur devant la masse qui s’est réunie dans le calme, pour soutenir la famille traditionnelle qu’un nouveau projet de loi veut détruire. Pour donner raison à une extrême minorité gesticulante, à qui la gauche croit devoir son élection, et contre une majorité de la population, elle refuse au peuple français le droit de se prononcer démocratiquement….dans une soi-disant démocratie.

Nos voisins les Suisses ne s’y sont pas trompés, eux, qui titraient dès le lendemain : « Le peuple de France privé de démocratie » et je cite : « Au-delà des idéologies, le million de manifestants qui a battu le pavé parisien hier a demandé une seule chose, le droit de voter. Pour le gouvernement, la réponse est toujours la même, c’est non. » Craint-il que ce référendum lui porte le coup de grâce ?

On constate avec cette manifestation d’envergure que la majorité silencieuse –et non pas un panel de citoyens choisis -semble en avoir assez de se taire. L’esprit de résistance se réveille et on ne peut que s’en féliciter.

Malgré cela, M. Hollande déclarera-t-il bientôt : « moi Président, j’ai refusé le droit de vote à 60 millions de Français ? »

Pour toutes ces raisons, nous demandons la suppression de la ligne « démocratie participative ».

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