Tribune libre parue dans Rhône-Alpes 26 / Automne 2012, page 21
Le terme « éducation » vient du latin « ex-ducere » : « faire sortir de ». E-duquer un jeune doit donc consister à le faire sortir du simple « vivre » d’enfant vers un « savoir-vivre » d’adulte, c’est-à-dire le faire passer de l’état d’animalité à la noblesse d’une personne humaine à laquelle il est destiné par nature. Etant doué d’une raison, il doit être rendu capable de se servir librement de ses facultés intellectuelles, morales, sociales, spirituelles et physiques, ce en quoi il se distingue de l’animal.
Par sa politique de la jeunesse, l’Exécutif régional de gauche emprunte le chemin inverse. Prenons l’exemple de la carte régionale M’RA, remise gratuitement aux jeunes lycéens et apprentis : dotée depuis peu d’un « Pass contraception », on incite par cette carte les jeunes à se faire prescrire gratuitement des contraceptifs ainsi que la pilule abortive du lendemain, à leurs risques et périls, et sans que les parents ne soient au courant.
La transmission de la vie au sein d’une famille donne pourtant de facto aux parents la priorité sur tout autre éducateur. Seulement, la famille est la seule institution sociétale à échapper au contrôle du pouvoir. D’où la volonté de ce dernier de se substituer au rôle parental.
Pire encore, leur « Pass contraception » soutient la thèse selon laquelle un jeune est privé d’une volonté libre et donc esclave de ses pulsions sexuelles, l’obligeant à s’accoupler quand l’envie se fait sentir. Plutôt que d’amener les jeunes à intégrer leur sexualité dans une relation stable et responsable, l’Exécutif régional prend leur instabilité affective pour une fatalité dans laquelle ils donnent pourtant leur corps sans intériorité. Dès lors, il réduit la dimension humaine d’un jeune à celle d’un animal, et son bébé à sélectionner, refuser, ou supprimer devient le prolongement narcissique de son monde…
Le compositeur Richard Wagner disait : « Peu importe si l’homme descend du singe, l’essentiel c’est de ne pas y remonter ». Avec l’Exécutif de gauche, ce n’est pas gagné.