Intervention de Joël Cheval – 30 mars 2012
Monsieur le Président,
Depuis des années, vous nous expliquez que la planète est menacée, que l’effet de serre nous enserre, et que ce n’est pas nos usines délocalisées en Chine qui polluent mais les automobilisteschez nous qui feraient bien de monter dans les trains. Et les camions sur les wagons. En bref, nous sommes de mauvais citoyens, avec de mauvaises habitudes,et malheur à celles et ceux comme nous qui s’opposent à votre dogme, à juste raison car nous pensons que vos mesures anti-carbonessur Rhône-Alpes sont à la fois dérisoires à l’échelle de la planète et trop couteuses pour notre institution, dont le rôle n’est pas de se substituer aux décisions des Etat-Nations.
J’ai cependant bien écouté tout à l’heure le progrès de M. KOOLASS, il a raison, lui l’internationaliste qui s’est trompé pendant 30 ans, il dit aujourd’hui comme le Front National, il faut relocaliser !
J’ai parlé de Mesures dérisoires, M. le Président, et bien vos amis verts ne disent pas autre chose aujourd’hui.En effet vous Les Verts, vous pensez que votre propre rapport ne va pas assez loin ! A tel point, que vous, rédacteur et porteur de ce schéma, vous vous proposez de voter contre. Contre votre propre rapport que vous présentez aujourd’hui !C’est du jamais vu !
Eh bien chers collègues verts, Nous sommes au moins d’accord sur un point, les mesures de ce plansont dérisoires ! Vous nousdonner raison !
Vous rejoignez l’opposition du Front National, certes pour des raisons opposés, nous, en tant qu’avocats des contribuables, nous ne voulons pas du tout de votre plan, inutile et couteux ! et vous, vous trouvez finalement que votre plan ne va pas assez loin, vous voulez, en bons socialistes-verts, encore plus d’argent !
Vous l’avez remarqué, chers collègues, Les socialistes en général, verts ou rouges, sont comme ça, ils s’imaginent que par ce qu’ils dépensent de l’argent, ils agissent. C’est le « Je dépense donc je suis » , du Descartesfaçon socialiste.
Sauf que là, vous êtes en butte avec votre Exécutif pourtant socialiste. Vous avez beaucoup travailler sur ce projet, mais aujourd’hui les Socialistes vous disent circulez il n’y a rien à voir !
Bref, on l’a compris, l’Executif socialiste ne voyait en réalité à travers ce plan, qu’un moyen de se faire de la publicité à bon compte ! L’écologie c’est porteur ! Aujourd’hui, on peut comprendre que vous vous sentez les dindons de la farce!
D’autant qu’en une semaine, si j’en crois la presse, c’est le deuxième revirement à 360 ° que vous effectuez ! Pour le Lyon-Turin aussi, alors que vous le souteniez depuis des années, là aussi pour la cause socialiste, vous vous opposez maintenant ! Là aussi, vous vous sentez grugés, et finalementvous vous joignez là encore à l’opposition du Front National. Contre ce projet pharaoniquede notre budget mais aussi en réalité catastrophique sur le bilan écologique. Et pourtant, vous l’avez défendu bec et ongle, et dans la vallée de Suze et à Turin, face à la population locale qui n’a trouvé soutien qu’auprès du Front National.
Pour le reste, je vous ferai l’économie d’un long développement de l’écart de vue qui nous sépare sur ce plan climat.Je vous l’ai dit le 9 février dernier sur l’avant projet.
Comme le nuage de Tchernobyl, les Emissions de Gaz à Effet de Serre ne connaissent pas les frontières. Il est donc vain de chasser à grands frais le carboneen Rhône Alpes alors que la Chine par exemple, où l’on fait fabriquer hélas beaucoup de nos produits, est 100 fois plus polluante avec ses centrales et usines à charbon que la France. La France d’ailleurs représente moins de 1% des émissions mondiales de ces gaz à effet de serre.
Et encore, l’activité humaine est-elle la principale cause de l’évolution du climat ? Rien n’est prouvé ; Le climat ne s’autorégule pas lui-même sur des décennies voire des siècles ? Nul ne le sait. Quelle prise à l’homme sur l’univers, Peut-il régler lui-même le climat ? En bref, Est-il devenu Dieu ?
Enfin, notre compétitivité économique n’a pas besoin de plus de contraintes carbones mais plusd’innovation dans la guerre commerciale internationale que nous livrent des concurrents qui pratiquent et le low-cost et le dumping, notamment le dumping carbone.
En conclusion, M. le Président, l’entreprise France veut vivre, elle ne veut pas de boulet supplémentaire, elle n’a pas besoin de votre plan carbone, et c’est pourquoi nous nous opposons sur ce dossier.
Je vous remercie de votre attention.