Intervention de Joël Cheval et de Sophie Robert – 14 décembre 2011
M. le Préfet de Région,
Je veux exprimer ici, à l’occasion de votre présence devant notre Assemblée, l’indignation et la colère de dizaines de milliers d’automobilistes du Rhône et de notre région, quotidiennement épiés, pourchassés, au motif – fallacieux – que leur vitesse excessive ferait planer un risque majeur sur le climat !
Dans ce domaine, la persécution le dispute au grotesque, puisqu’on n’hésite pas à déployer des hélicoptères !
En effet, si il y a une nécessité impérieuse de baisser de 20% la vitesse des voitures comme l’affichent les panneaux lumineux sur l’autoroute, dès lors il faut fermer sans délai les usines « de la vallée de la chimie » dont les émissions toxiques sont évidemment sans commune mesure avec celle des voitures.
D’autre part, la France est parmi les pays les moins polluants d’Europe. Notre pays contribue d’ailleurs à moins de 1% des émissions mondiales des gaz à effet de serre. Gaz dont il n’est pas démontré d’ailleurs, qu’ils sont durablement impactant pour le climat. Oui ! Leur part de responsabilité dans l’élévation des températures sur le long terme n’est d’ailleurs ni mesurée ni établie, à ce jour.
D’ailleurs, en un temps où n’existait ni usine ni voiture, les lions de la grotte Chauvet témoignent de la Savane qu’était la vallée du Rhône ! Et donc de la grande variabilité du climat à travers les époques, en dehors de toute activité humaine.
Enfin, à l’heure où notre pays joue son avenir économique dans une guerre industrielle internationale sans précédent, et au moment même où la question se pose jusqu’à la « survie de l’euro », ces discussions sur une politique du climat rappellent celles tout autant dérisoires qui se tenaient en Constantinople assiégée, à la veille de sa chute le 29 mai 1453.
En un mot comme en cent, la persécution des automobilistes, dont la plupart circule pour travailler, est aussi stupide qu’injuste et injustifiée, à moins qu’il ne s’agisse d’un moyen de plus de remplir les caisses de l’Etat. On n’ose espérer tout de même que notre Etat n’en soit pas réduit à ce stade.
Je vous pose donc la question, M. Le Préfet, les pouvoirs publics comptent-ils avec ce plan climat,relancer contre les usagers de la route, et la gabelle et l’inquisition ?
Je vous remercie, M. Le Préfet, pour votre attention.