Intervention d’Olivier Wyssa – 5 juin 2009
Rapport n° 09.14.337
Monsieur le Président, j’avoue que je suis très inquiet. Quand M. Bayon nous dit que l’on est trois fois gagnant, là, je me dis : attention, c’est comme si je confiais ma fortune à ce M. Madoff. Soyons sérieux.
J’en viens à l’analyse du projet d’accord de partenariat avec l’AFD et j’examine trois points en particulier.
L’article 3 me semble tout à fait convenable. Il parle d’échange d’informations, ce qui permet d’éviter un certain nombre de couacs que l’on a connus dans le passé, avec le choix des projets et les choix des ONG qui doivent s’en occuper. Ce point serait plutôt favorable.
Là où cela se gâte, c’est l’article 4, où il est question de cofinancement. C’est assez révélateur de votre état d’esprit constructiviste, idéaliste et totalement abstrait. En effet, vous fixez des règles idéales de cofinancement avant même d’avoir un projet réel à examiner. Nous sommes donc tout à fait opposés à ce mode de fonctionnement.
L’article 5, quant à lui, sera décisif pour notre vote. Il s’agit de communication. Vous excellez, comme vos acolytes de droite molle, à faire la charité avec l’argent des contribuables. Mais cela ne vous suffit pas, vous voulez ensuite communiquer sur cette charité. C’est en parfaite contradiction avec la charité telle qu’elle est préconisée par l’Évangile : « que ta main droite ignore ce que fait ta main gauche ». Mais votre main, gauche, bien sûr, pique l’argent du contribuable, avec la complicité de votre main droite molle. Puis des deux mains, droite et gauche, vous applaudissez et vous voulez faire connaître votre forfait. Ne comptez pas sur nous pour cette mascarade, nous voterons contre.