par Hugues PETIT
Si les problèmes de l’enseignement de l’Éducation nationale venaient d’un manque de moyens, cela se saurait. Toutes les études internationales qu’il m’a été donné de voir montrent qu’il n’existe aucune corrélation entre les sommes engagées dans les différents systèmes d’enseignement et les résultats obtenus.
Il est vrai qu’il est plus facile pour nos collègues communistes de dire qu’il n’y a pas assez de moyens dans l’Éducation nationale (cela vaut aussi d’ailleurs pour les socialistes), plutôt que de se poser la question de leurs propres responsabilités : responsabilité pédagogique, responsabilité concernant le climat dans lequel on travaille.
M. Jehano disait à l’instant que l’on voulait favoriser le privé ; mais, à l’heure actuelle, on freine des quatre fers pour empêcher les gens d’aller dans le privé ; on s’oppose à l’ouverture de nouvelles classes dans le privé. Qui va dans le privé ? Pas seulement les gens favorisés socialement. Au contraire, ce sont souvent les plus défavorisés qui vont dans le privé car ils savent qu’ils auront un peu plus de tranquillité et une meilleure formation.
Donc, avant de remettre en cause les crédits de l’État, que je ne suis pas là pour défendre, posez-vous la question de savoir, vous qui êtes dans l’Éducation nationale, quelle est votre part de responsabilité tant au niveau de la pédagogie qu’au niveau de l’ambiance de travail.