Charte européenne pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale du Conseil des communes et des régions d’europe (CCRE)

Intervention de Liliane Boury – 30 mai 2008

Rapport n° 08.15.366

Une fois de plus, Monsieur le Président,

Liliane-BouryVoici un rapport plein de grandes déclarations sur le désir d’égalité et de lutte contre les discriminations.

Oh, il ne s’agit pas le lutter contre les discriminations dont sont victimes les nationaux dans leurs propos, leurs écrits, ou l’exercice de leur mandat.

Il ne s’agit pas de lutter contre les discriminations que veulent exercer vos amis à Nanterre contre l’installation du Front National dans cette ville rouge.

Il ne s’agit pas de s’indigner devant la scandaleuse prochaine incarcération de notre ancien collègue Georges Theil à qui on refuse le port du bracelet. Bien sûr, il n’est pas frère de ministre.

Il ne s’agit pas de s’indigner devant la scandaleuse exclusion de l’université dont est l’objet notre Président Bruno Gollnisch pour avoir suggéré la liberté de recherche et de discussion en histoire.

Non. Il s’agit, selon votre verbiage, de développer “une action transversale et méthodologique d’instrumentation de l’approche intégrée entre les femmes et les hommes”, c’est-à-dire, car la traduction est nécessaire, d’imposer aux femmes d’entrer dans la vie politique.

Ce n’est pas nouveau. Voici des années qu’à défaut d’idées neuves vous brandissez l’étendard des quotas, de la parité. Que cela est dévalorisant pour la politique, qui doit être une passion et relever du libre choix et non de l’obligation ! Que cela est dévalorisant pour les femmes, considérées comme une espèce à protéger !

Car, enfin, s’il est très agréable d’être une femme, nous n’en sommes en rien responsables. Nous le devons au hasard de la nature, oserais-je dire à la providence du Créateur.

Vos propositions relèvent d’un féminisme mal digéré, le plus excessif.

Vous êtes en pleine incohérence puisque même les Loges, pourtant laboratoires d’idées que beaucoup ici connaissent bien, sont réticentes à s’ouvrir aux sœurs. C’est d’ailleurs l’une des raisons de l’annulation d’une subvention de Montpellier à la Loge locale. Le commissaire du gouvernement concluant que les associations maçonniques étaient “sélectives socialement et sexuellement” et ne pouvaient recevoir des subventions au titre de “l’intérêt public local”.

Même en mai 68, puisque nous venons de baigner dans ses évocations –les murs intérieurs de notre bâtiment en ont été placardés-, les femmes voulaient certes leur autonomie, l’égalité des chances, mais elles ne réclamaient pas l’égalité des êtres et la négation des différences.

Ceci est ringard et, comme l’a dit excellemment le Président de notre groupe, Bruno Gollnisch, cela est contre nature. Ne comptez pas sur nous pour cautionner cette idéologie niveleuse. Nous affirmons la richesse de la différence et de la complémentarité des deux sexes dans leur existence et dans leurs fonctions.

Et nous, qui ne nions pas les racines chrétiennes de la France, nous rappelons que la religion chrétienne a, depuis 2 000 ans, mis la moitié de l’humanité à genoux devant une femme, la Vierge Marie, et nous rappelons aussi que c’est le Front National qui rassemble chaque année, autour de son Président Jean-Marie Le Pen, des milliers de personnes pour vénérer la mémoire d’une femme, la Sainte et l’héroïne de la Patrie, Jeanne d’Arc.

Les commentaires sont fermés.